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Activités rurales d'autrefois

Les semailles
La fenaison
La moisson
La fabrication du pain
La lessive
On tue le cochon
Le meunier
Le maréchal-ferrant
Le colporteur
Le facteur rural
Le garde champêtre
Le cantonnier municipal

Au fond des vallées,
les moulins étaient jadis relativement denses.
Une dérivation
de la rivière (un bief) permettait d'approvisionner
en eau la grande roue à aubes ou à godets.
Le meunier


Roue à aubes

Après le battage des céréales, le paysan apportait ses sacs de grain au moulin. Le meunier en remplissait la trémie située au-dessus des meules. Il libérait ensuite l’eau dont la chute actionnait l’arbre moteur qui entraînait les meules...


Un moulin à eau

Autre moulin
...une tournante et l'autre gisante
qui écrasaient le grain. Il surveillait aussi
le fonctionnement des nombreuses courroies et entretenait l'installation.
Une heure était nécessaire pour moudre 100 kg de grain.
S’en suivait le blutage :
le grain écrasé passait sur un tamis à la texture de plus en plus grossière, ce qui permettait d’obtenir diverses qualités de farine, de la fleur de farine pour
la pâtisserie, au son pour la nourriture
des porcs, lapins, volaille.

La désertion des campagnes
et l’abandon des cultures céréalières ont hâté la disparition de ces moulins...
Dans chaque village travaillait jadis un maréchal-ferrant. Il ferrait les bœufs et les vaches, fabriquait et réparait les pièces en fer des charrues, des attelages, l’outillage à main nécessaire aux travaux des champs et aux artisans et les objets de la vie domestique, notamment ceux qui servaient à la cuisine dans l’âtre. Dans la forge aux murs noircis de fumée...
Le maréchal-ferrant

...plus éclairé par la présence
du feu que par la lumière du jour,
le foyer et son grand soufflet, l’enclume, la cuve pleine d’eau pour refroidir le fer incandescent, occupaient la plus grande
partie de l’espace.
Le travail, bâti en bois et en fer,
était installé dans la cour du maréchal ou sur la place du village.

Intérieur de la forge

Ferrage des vaches
Les vaches étaient attachées et soutenues grâce à une ceinture ventrale. Avec d’énormes tenailles, le maréchal-ferrant ôtait l’ancien fer
et préparait le sabot. Pendant ce temps, le fer chauffait dans la forge.


Fixation du fer avec des clous
Lorsqu’il était à température,
le maréchal-ferrant le présentait
au-dessus du sabot et, sur l’enclume, rectifiait sa forme pour l’ajuster au mieux au pied de la vache. A ce moment, l’odeur caractéristique de la corne brûlée emplissait toute la forge et la rue.
Il fallait enfin fixer le fer dans
le sabot à l’aide de clous carrés.
.
Les colporteurs ou porte-balles venaient souvent des montagnes d’Auvergne, contraints de se déplacer hors de leur terre pour survivre pendant l’année, leur métier d’agriculteur ne suffisant pas, comme aux scieurs de long, à assurer le quotidien
Le colporteur

Certains voyageaient à leur
gré, au hasard des saisons, d’autres, au contraire, paraissaient avoir un itinéraire assez précis, ils passaient certaines fois deux fois l’an,
au printemps et à l’automne. Les villageois le savaient
et les attendaient.
Outre leur rôle de messagers,
ils ravitaillaient surtout les villages en proposant aux habitants les marchandises diverses transportées dans leur hotte : mercerie, coton, dentelle, trousseau pour les jeunes filles, quincaillerie, lunetterie, colifichets…sans oublier l'almanach indispensable
et les images pieuses.
Bien que hardis négociants, leurs profits étaient maigres car ils acceptaient volontiers l’assiette de soupe qu’on leur offrait, et le gîte dans la grange ou l’écurie selon la saison.
Il fallait aussi que ces hommes aient fortement le goût du voyage, de l’aventure, pour se contenter d’un travail si peu lucratif plutôt que de se stabiliser.
 
L’âne nommé Aristocrate,
Couvert d’un long pelage blanc,
Supporte un fret très disparate,
Bien réparti sur chaque flanc.

Son seul maître, le colporteur,
L’accompagne de mas en mas,
Pour proposer aux éleveurs,
Mouchoirs, toiles d’un beau damas
.
 
De la vallée, les premiers fruits,
Il rapporte à ses clients,
Et les échos, bien sûr gratuits,
D’amis lointains ou de parents.

(extrait du Colporteur des Causses)