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Les origines
La guipure en Auvergne
Les dentellières

Les Origines
Elles sont inconnues.Cependant certains auteurs considèrent le Velay comme le berceau de la dentelle aux fuseaux.

D'après la légende, c'est au début du XV° siècle que cette dentelle aurait pris naissance
au Puy-en-Velay.
Une jeune brodeuse
, Isabelle MAMOUR, l'aurait inventée à l'occasion du Grand Jubilé du 25 mars 1407. L'évêque, Elie de l'Estrange, lui aurait demandé de décorer le manteau de la Vierge Noire. En cherchant pendant plus d'un mois à réaliser un ouvrage exceptionnel et des plus fins, elle a l'idée d'attacher à des épingles plusieurs navettes de fils.
Par l'enlacement des navettes et le jeu des épingles, elle obtient un tissu transparent et d'une finesse extrême. Ainsi serait née la dentelle. L'exemple d'Isabelle fut suivi dans tout le Velay et en Auvergne où les dentellières devinrent innombrables.
Certains prétendent aussi que pendant
tout le Moyen-âge, la ville du Puy,
départ des chemins de saint Jacques de Compostelle, est devenue une grande ville de pèlerinage attirant de nombreuses foules,
marchands et colporteurs.
Parmi eux, des Italiens seraient les premiers
à avoir introduit la dentelle en Velay, également au XV° siècle, et en auraient enseigné les rudiments.


La Guipure en Auvergne

L'Auvergne est restée la terre classique
de la guipure : dentelle sans fond représentant des fleurs - exemple
ci-contre - ou des arabesques.

D'après des documents officiels,
on y comptait 130 000 dentellières en 1851. Ce qui maintint la prospérité de cette industrie malgré les vicissitudes
de la mode et le progrès de l'industrie mécanique, ce fut la merveilleuse aptitude des dentellières du pays à conformer leur ouvrage aux exigences du moment,
à changer la nature ou
la grosseur du fil à employer ;
elles travaillaient alternativement et sans hésitation le lin, la soie, la laine,
le poil de chèvre ou de lapin angora.


Les fuseaux dansent sur le carreau...


Dentellière du Puy, dite Espaviotte

Les guipures de laine n'étaient faites nulle part aussi bien
qu'en Auvergne.
Ce fil un peu rebelle
aux croisements des fuseaux donnait une dentelle épaisse
à laquelle il ne fallait demander aucune délicatesse de dessin,
mais qui s'harmonisait parfaitement
avec les robes en drap
auxquelles elle servait de garniture.