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Morts pour la France
Parmi les causes de décès de nos ancêtres, figure la mention « Mort pour la France ». Un certain nombre d’entre
eux sont tombés au champ d’honneur au cours de la 1ère guerre mondiale 1914-1918, celle que l’on a dénommée
la Grande Guerre
ou la Der des Ders…malheureusement suivie par celle de 1939-1945, encore plus désastreuse.
Le conflit éclate en août 1914, dans une Europe prospère qui domine le monde par les armes mais aussi la science,
l'industrie et les arts. Il jette toutes les nations européennes dans la bataille.
Nos poilus français combattent dans l’enfer des tranchées, dans la Marne, la Somme, à Verdun ou au Chemin des Dames,
pour ne citer que quelques lieux tristement célèbres.Considérée comme un des évènements marquants du XXe siècle,
cette guerre parfois qualifiée de totale, a atteint une échelle et une intensité inconnues jusqu'alors. Elle a mis en jeu
plus de soldats, provoqué plus de morts et causé plus de destructions matérielles que toute autre conflit antérieur.


La France sera victorieuse mais, de cette guerre,
le Vieux Continent sort meurtri.
D'autres évènements survenus pendant cette période :
le génocide arménien (1915-1916), la première bataille de l'Atlantique (1917), la Révolution russe (1917) et la grippe de 1918
ont augmenté la détresse des populations.
Une telle commémoration demeure l'un des temps forts de la vie civique en France et dans les principaux pays belligérants.
Il est un devoir pour nos concitoyens et pour tout homme,
de SE SOUVENIR, de ne pas oublier le sacrifice suprême
de ces hommes qui nous ont permis de rester libres !

Dans notre généalogie, nous trouvons vingt-deux "Morts pour la France" dont deux à Verdun : quatorze dans la généalogie GARBY et huit dans celle des BERNARD. Parmi eux, deux frères, dans deux familles distinctes...

- VILLEBESSEIX Ernest Amable, capitaine au 21° Régiment d'Infanterie coloniale, perd la vie le 22.8.1914, au coeur de l'été,
à Neufchâteau. Extrait du J.M.O. "21 août - Le 2° bataillon entre en Belgique et marche à la rencontre de l’ennemi. 22 août -
Le bataillon doit aller cantonner à Neufchâteau mais il est attaqué en cours de route par les Allemands qui étaient retranchés. Le bataillon subit de lourdes pertes mais tient néanmoins l’ennemi en respect jusqu’au 23 à 2 h du matin. Le colonel ........ est blessé et fait prisonnier. Combat très pénible."
Informations données aimablement par la ville de Neufchâteau : "Le corps d'armée colonial (3° division d'infanterie coloniale et 5° brigade mixte Goullet) a comme objectif Neufchâteau. La 5° brigade, compose essentiellement des 21° et 23° régiments d'infanterie coloniale, se présente devant Neufchâteau vers 11 heures, via Suxy et Montplainchamps. Au soir des combats, 3000 soldats et 80 officiers français manquent à l'appel...Cette journée du 22.8.1914 sera pour les troupes françaises, la plus meurtrière de toute la guerre...Elle est restée dans la mémoire des Luxembourgeois qui, chaque année, commémorent ces évènements".
- GAUTHIER François, soldat de 2° classe au 142° Régiment d'infanterie (5° compagnie), meurt le lendemain, 23 août 1914, suite à ses blessures, à l'Hôpital mixte de Lunéville (Meurthe-et-Moselle).
- BEYSSAC Joannès, soldat au 38° Régiment d'infanterie, décède le 24 août 1914, suite à ses blessures, à Baccarat (Meurthe-et-Moselle).
- BIEL Odilon François, soldat au 158° Régiment d'infanterie, est tué à l’ennemi le 26.8.1914, près du col de la Chipotte (Vosges), lors de la bataille de la vallée de la Mortagne. Il est inhumé par l'ambulance d'armée n° 11 du 7° Corps, à la nécropole militaire nationale de St Benoît-la-Chipotte.
- ENGELVIN Adrien Antoine, du 133° Régiment d’Infanterie, meurt le 7.9.1914 lors d’un combat au col des Journaux
(commune de Fraize dans les Vosges).
- GRILLET Jean Louis Joseph, caporal au 292° Régiment d'Infanterie (6° bataillon, 3° compagnie), décède le 18 septembre 1914 à Hôpital militaire complémentaire n°7 de St-Brieuc (Finistère)
- LADET Armand Antonin Auguste, instituteur, soldat au 128° régiment d'infanterie, meurt le 2.10.1914, au Bois de la Gruerie, sur la commune de Vienne-le-Château (Marne). Il est inhumé à la nécropole nationale de La Hazée.
- BIEL Odilon Louis, soldat au 24° bataillon de chasseurs à pied. Il trouvera la mort 12 janvier 1915 au nord de Soissons (Aisne). Ce jour-là, les Allemands déclenchent une contre-attaque générale autour de Crouy, à laquelle assiste le Kaiser en personne depuis un observatoire. Côté français, le bilan de la bataille de Crouy sera très lourd : environ 11 000 soldats hors de combat, dont un très grand nombre de disparus et 5400 prisonniers (certains soldats n’ayant pas pu se replier à temps).
- Selon l’avis officiel du ministère de la guerre en date du 8.6.1915, CABIRON Pierre Léon André, soldat de 1° classe, est déclaré mort pour la France le 27.1.1915, au Lazaret de Lichfeld, en Bavière, suite à une maladie contractée en captivité.

- COURTIAL Baptiste Philippe, soldat de 2° classe au 23° Régiment d'Infanterie (4° compagnie), blessé lors de la guerre de positions dans le secteur de St-Dié, perd la vie "des suites de blessures (phlegmon gazeux de la cuisse)" le 2 mai 1915 à l'Hôpital mixte de Bruyères (Vosges)
- CHOVELON Jean Marie soldat de 2° classe au 175° Régiment d'Infanterie (1er bataillon, 1° compagnie) décède, suite à des blessures de guerre, le 18 mai 1915, à Seddul-Bahr, lors de la bataille de Gallipoli, presqu'île dans les Dardanelles (Turquie).
- Le registre matricule de LOUBIER Julien Edouard, du 42° Régiment d’Infanterie coloniale, mentionne qu’il est mort pour la France le 24 juillet 1915 au Mesnil-lès-Hurlus, village anéanti au cours de la guerre et dont le territoire a été rattaché au village voisin de Minaucourt (Marne) lui-même reconstruit dans les années 1922-1923.

Nécropole nationale de Douaumont
L'ossuaire, construit en béton armé, adopte la forme
d'une voûte gigantesque de 137m de longueur. Il rassemble
les restes des 300 000 morts français
inconnus du champ de bataille de Verdun.

Autour du Fort de Vaux aujourd'hui
Au premier plan : souvenir du profil du sol tel qu'il était
fin 1918, conservé pour des raisons de mémoire.
On aperçoit au loin les feuillus et résineux de la forêt
reconstituée dans la zone rouge.

- Le frère de Jean Louis Joseph, GRILLET Jean Baptiste, soldat de 2° classe au 86° Régiment d'Infanterie, décède le 15.3.1916 à Verdun (Meuse), dans l'ambulance qui le ramène du front, également des suites de ses blessures.
- GAILLARD Antoine, engagé volontaire de 4 ans en 1894, est rappelé sous les drapeaux en septembre 1914, au 101° régiment territorial d’infanterie du Puy. Il sera blessé le 6.6.1916 à Pavannes et mourra dix jours plus tard.
- VILLEBESSET Louis Amable (cousin d'Ernest Amable) sergent au 92° Régiment d'Infanterie de Clermont-Ferrand, est tué à l'ennemi deux ans plus tard, le 26 août 1916, à Lihons, dans la Somme.
- BOSTVIRONNOIS Jean Marie Joseph, soldat de 2° classe au 118° Régiment d'Infanterie, est également tué à l'ennemi
le 3 novembre 1916 près de Verdun, au fort de Vaux et sera inhumé à la Nécropole nationale de Douaumont (Meuse) tombe
n° 7594. Il semblerait que notre ancêtre ait été tué le 2 novembre, avec 19 de ses compagnons.
- Fin 1915, le canonnier DUFFIEUX Antoine Jean combat en Champagne, dans les troupes du 103° Régiment d’Artillerie lourde. Les Allemands ont établi leurs positions sur les rares hauteurs du nord de la Marne, dans des forteresses de craie, notamment dans celle du Mont-Sans-Nom, à Prosnes, dans la Marne, où notre soldat trouve la mort le 20.5.1917.
- JAMET Jean Baptiste, chasseur au 28° Bataillon de Chasseurs à Pied de Grenoble, est tué à l'ennemi le 3.6.1917 à Craonne (Aisne). Cité à l'ordre du bataillon :"Excellent chasseur. A fait preuve d'un entrain remarquable en se portant à l'assaut de la position ennemie." La chanson de Craonne https://www.youtube.com/watch?v=z-yRaEYQNQs
- AUPETIT Joseph Jean Claude, soldat au 359° Régiment d'Infanterie, meurt pour la France le 28 octobre 1917 en Picardie,
à Juvigny (Aisne).
- Le 4 août 1917, BACH Etienne Joachim Claude Urbain Casimir Marie
est caporal au 64° Régiment d’Infanterie et lors
des combats, il disparaît à Chouy (Aisne). Un jugement déclaratif de décès rendu par le tribunal de Mende le 4.10.1921 fixe son décès au 27 mai 1918. Après les combats de fin mai de la même année, le régiment ne comprend plus qu’une centaine d’hommes…alors que trois bataillons le composaient à sa constitution en 1914. Notre soldat recevra la Médaille militaire en tant que "brave sous-officier tombé glorieusement pour la France, faisant vaillamment son devoir devant Chouy" ainsi que la Croix de guerre avec étoile de bronze.
- PÉPIN Antoine du 7° bataillon de chasseurs à pied, unité à qui a été décernée une citation à l’ordre de l’armée, mentionnant : “En octobre (1918), ce bataillon a percé la position Hindenburg. Il a terminé la guerre à l’avant-garde de la poursuite, bousculant les mitrailleuses ennemies”. Au cours de ces combats, notre soldat est tué le 7 octobre 1918 à Morcourt (Aisne), au nord de
St-Quentin.
- CHOVELON Joannès (frère de Jean Marie) soldat au 96° Régiment d'Infanterie, décède le 22 octobre 1918, au retour du front de Crépy-en-Laonnois (actuellement Crépy, dans l'Aisne), dans l'ambulance, suite à ses blessures.