On
ne chante juste
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La Psychogénéalogie Quelques réflexions sur cette discipline |
L'engouement
actuel pour la généalogie a fait naître une nouvelle
discipline qui lui devient presque indissociable : la psychogénéalogie. Il y a une trentaine d'années, Anne Ancelin-Schültzenberger a créé ce néologisme, associant les deux vocables : généalogie et psychologie. Cette théorie, issue d'observations qu'elle a réalisées au cours de sa carrière, peut être définie comme une méthode de psychanalyse qui consiste à rechercher dans le vécu de nos ancêtres les sources de nos éventuels troubles psychologiques, comportements étranges et/ou maladies actuelles. La psychogénéalogie, appelée aussi analyse transgénérationnelle, vise à trouver parmi ses ancêtres l'origine de son mal-être. Elle s'impose en France mais suscite aussi de la méfiance. En effet, le mot recouvre des pratiques très diversifiées, sans relation avec le concept d'origine, à l'efficacité parfois contestable, voire dangereuse, car pratiquée par des amateurs ou des autodidactes. |
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Le
syndrome d'anniversaire, autre outil du thérapeute La métaphore de l'arbre : il entretient depuis des siècles une relation intime avec l'être humain |
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Il
en est ainsi dans l'acte de planter un
arbre à la naissance d'un enfant, en pensant que si l'arbre se développe bien, il en sera de même pour l'enfant, comme un jumeau botanique qui devient témoin de l'existence de ce nouvel être et de sa croissance. De par sa physionomie, l'arbre ressemble étrangement à l'homme : un homme debout dans sa verticalité entre terre et ciel, les pieds s'enracinant profondément dans la terre, le tronc lieu de passage, de circulation de la sève qui monte des racines vers l'extrémité des branches s'élançant vers le ciel, à la recherche de la lumière. Il nous met en relation à la fois avec le monde souterrain, les profondeurs et la surface de la terre baignée par la lumière du soleil, lumière qui conditionne la croissance de l'arbre et la survie des espèces sur la terre. Il est un axe entre terre et ciel : l'arbre de vie, celui qui évoque l'ascension et une perpétuelle évolution. Le cycle des saisons est d'autant plus manifeste à travers les arbres qui s'habillent ou se déshabillent dans le rythme immuable de la mère Nature. |
Il est
aussi dans de nombreuses cultures, symbole
de fécondité (le manguier par exemple
en Inde). C'est aussi celui qui résiste
au temps, et le bilan désastreux de la tempête
de 1999 a touché de nombreuses personnes qui voyaient dans ces
arbres couchés, une catastrophe écologique, une dévastation
qui rappelait des images d'après guerre. L'arbre
de la Connaissance du bien et du mal se situe à
l'origine de la Création. Ce végétal nous touche
par sa dimension de longévité, de permanence, tout en nous renvoyant à notre propre fragilité. Il nous relie à une présence immuable, une mémoire qui traverse les époques et se fait témoin de l'histoire vécue par nos ancêtres. |