Avant le départ
Le départ - L'arrivée |
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Les scieurs de long |
Vieux
dicton auvergnat : Qui part lou lu ne torna plus ! (Celui qui part un lundi ne revient plus!) |
Avant
le départ |
Les scieurs de long ont inspiré bien des artistes, notamment des graveurs sur bois |
Le départ Les scieurs emportaient le strict nécessaire : un baluchon avec quelques hardes, une paire de sabots de rechange, leurs outils (chaînes, haches, scies démontées et emmaillotées dans de vieux linges...) et, en poche, leur passeport. Ils effectuaient les trajets à pied, parcourant quotidiennement une quarantaine de kilomètres, mettant plusieurs jours, voire plusieurs semaines, pour gagner leur chantier, selon des itinéraires fixés par la tradition. Les chansons de la corporation - avec des onomatopées évoquant le crissement de leur scie - rythmaient leurs pérégrinations comme plus tard, leurs longues heures de travail. |
Equipe auvergnate
de scieurs
devant leur chevalet |
L'arrivée
Une fois à destination, leur premier travail était de construire une loge, au milieu de la forêt, en se servant de bois et de terre. Leur nourriture, frugale, était composée de grosses soupes de pommes de terre, choux et lard, dans laquelle "la cuiller devait tenir debout..." Ils mangeaient de grandes quantités de pain. Leurs repas se prenaient dehors autour d'un foyer. Le bois ne manquait pas, la soupe cuisait dans un chaudron suspendu au-dessus des braises. A la mi-Carême, ils s'offraient une nourriture un peu plus copieuse et quelques bouteilles de vin pour fêter la moitié de leur campagne et le retour des grands jours. |
Scieurs mangeant la soupe, devant leur loge forestière |