Abbé Antoine GONNET |
La
cascade a servi de cachette
à l'abbé Antoine Gonnet, de Chenereilles (hameau de La Chaulme dépendant jadis de Saillant), prêtre réfractaire en 1793. Cet homme, actif contre-révolutionnaire de la vallée de l'Ance, parcourait la région sous divers déguisements. Il lui était même arrivé de se déguiser en gendarme pour voir son père malade. Arrêté le 19.11.1793, un groupe de femmes l'avait délivré à La Frétisse (St Anthème). Après avoir continué sa vie de fugitif durant quelques années, il fut réhabilité et nommé curé à Arfeuilles (Allier) où il devait mourir en 1843, à 82 ans. |
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Voici le récit qu'en fait Bernard Plessy dans "Au pays de Gaspard des Montagnes" "Cette
cascade se précipite d'une hauteur de vingt mètres dans
un site sauvage. A ce lieu, s'attache |
Eglise St Jean-Baptiste |
"Encore
un tour de roue |
Ruines du château de la Roue |
La
commune actuelle est créée en 1790, selon
le décret de l’Assemblée Nationale Constituante.
Les villages de l’ancienne paroisse de Saillant, comme Ferréol,
Maziaux et Chenereilles, sont alors rattachés administrativement
à La Chaulme. En 1794, en pleine période révolutionnaire, une bande de brigands, composée de soldats déserteurs et de quelques partisans royalistes d’une cinquantaine d’hommes, campait dans la forêt de Malveille. Ils étaient commandés par un personnage douteux, le sieur Lamothe, et ils avaient comme signes distinctifs une cravate verte avec, à leur chapeau, une ganse blanche. Ils inspirèrent une véritable terreur dans toute la région. |
La forêt
royale de Malveille ou bois du Roy appartenait aux moines casadéens du prieuré de La Chaulme. La vente de ses coupes servit à la réfection des bâtiments incendiés du prieuré en 1724. L’année suivante, a lieu la réformation générale du service des Eaux et Forêts d’Auvergne. Les maîtrises créées sont chargées de visiter, puis d’arpenter, de borner et de dresser un inventaire précis des forêts royales situées dans la province, dont celle de Malveille, la plus petite (185 arpents soit 90 ha) mais au revenu annuel important, de l’ordre de 1500 livres, car composée à la fois de sapins et de hêtres. Ses limites sont marquées avec précision en 1728, notamment avec des bornes gravées d’un lys que l’on retrouve aujourd’hui. Ses chemins forestiers sont parsemés de quelques « pierres des morts » qui servaient au repos, pour les porteurs, des trépassés de l’ancienne paroisse de Saillant. |
Le
village de Ferréol a toujours appartenu à
la paroisse "Ste Marie-de-Montpeloux-Saillant", depuis son
origine jusqu’à la Révolution. Cette preuve nous est donnée par les archives casadéennes, par un acte du 28.12.1470 par lequel l'abbaye de la Chaise-Dieu exempte les habitants de Ferréol, paroisse de Saillant, de tous les droits de dîme, moyennant une redevance annuelle de 8 cartons de seigle, de 10 ras d'avoine. L’historien Tardieu relate par erreur que, durant une épidémie de peste en 1631, le curé de La Chaulme se serait refusé à venir assister les pestiférés du village de Ferréol, alors que celui de Saillant, plus que secourable, se serait rendu à leur chevet. Les habitants de Ferréol auraient demandé et obtenu d’être ainsi détachés de La Chaulme, pour être desservis par la paroisse de Saillant. |