C'est une belle et longue histoire que celle de nos patois : patrimoine autant que les documents et les monuments, façonnés par des générations qui savaient la valeur de la longue observation et du geste rationnel. »
Marguerite GONON (historienne du Forez) |
Origine des Noms de famille |
Les patois ont laissé beaucoup de traces dans les noms de famille. En effet, ce n'est que vers 1050 que commencent à apparaître les patronymes. Jusque-là, on n'use que de prénoms dans les très rares textes connus. Vers l'an 1000, se produit en Occident une explosion démographique : les grandes invasions terminées, il est possible d'élever en paix une famille plus nombreuse. Chaque village compte alors 5 à 20 Pierre, autant de Mathieu, de Jean, de Marie… Il devient nécessaire de les distinguer par des surnoms. Exemple : Pierre TISSIER (tisserand) est différent de Pierre DUMOULIN (meunier). Très vite, ces surnoms deviennent des noms de famille, dérivant notamment : |
- d'un nom de lieu (toponyme) : FOUGEROUSE (lieu où pousse la fougère) - d'un nom de métier : CHAPUIS (charpentier) - du nom d'un végétal : FAYE (fayard : hêtre) - d'une particularité physique : BLANCHOT (cheveux blancs) - d'une particularité morale : PRUDHOMME : preux d'homme (homme loyal et sage)…etc |
L'étude de l'origine des noms de personnes, avec leur signification et leur évolution, ce qu'on appelle l'anthroponymie, aboutit aux résultats suivants pour les patronymes de notre généalogie. Source : Dictionnaire des noms de famille (Jean TOSTI) Les ancêtres d'origine noble, trop nombreux, n'y figurent pas. |
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Précisions : ex. Jacques —> Jacot (hypocoristique) —> Cot (aphérèse) —> Cottin (hypocoristique) hypocoristique : forme familière et affectueuse d'un nom, créée par dérivation aphérèse : modification phonétique impliquant la perte d'un ou plusieurs phonèmes au début d'un mot |
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ABRAHAM | Nom du célèbre patriarche biblique, père d'Ismaël et d'Isaac. Sens du nom : le père d'une multitude de nations. | ||||
ALLARD | Variante de Alart. Forme raccourcie de l'ancien nom de personne germanique Adelard ( adal = noble + hard = fort, dur). | ||||
AMBLARD | C'est un nom de personne d'origine germanique, Amalhard ( amal = laborieux + hard = dur). | ||||
ANDRÉ | L'un des 12 apôtres. Ce nom est d'origine grecque ( Andros = homme), latinisé en Andreas , et signifie viril. | ||||
ANDR(E)AU ANDRIEU |
Variante ou diminutif d'André, porté en Auvergne et dans le Limousin. | ||||
ANNE | Nom de famille fréquent dans le Calvados, où les matronymes (noms issus de la mère) sont omniprésents. Sainte Anne ( Hannah = grâce), d'après les évangiles apocryphes, était la mère de la Vierge. | ||||
ARCHER | En principe le surnom de celui qui tire à l'arc. | ||||
ARMAND | Nom de personne d'origine germanique, Hardman ( hard = dur + man = homme) ou Hariman ( hari = armée). Nom surtout porté dans la Drôme et l'Ardèche, ainsi que dans les Bouches-du-Rhône. | ||||
ARNAUD |
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ARTAUD | Variante de Arthaud = nom de personne d'origine germanique : Hartwald ( hard = dur + waldan = gouverner) | ||||
ASTIER |
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ASTRUC | Vient de astre, et renvoie à une forme latine supposée astrucus (né sous un bon astre, chanceux). | ||||
AUBERT | Nom de personne d'origine germanique ( adal = noble + berht = brillant, célèbre). | ||||
AUPETIT | Variante Opetit : le fils de celui qui s'appelle Petit. | ||||
AUZON | Le toponyme Auzon est très répandu en France : il renvoie à plusieurs hameaux et surtout à des rivières (il s'agit en effet d'un hydronyme). |
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AVRIL | Le nom renvoie au mois d'avril. En principe, il a désigné un enfant né en avril, mais, vu sa fréquence par rapport aux autres noms de mois utilisés comme noms de personnes, il faut sans doute lui voir aussi une valeur symbolique (le renouveau, en rapport avec la floraison) et une utilisation comme nom de baptême. | ||||
AYMARD | Nom de personne d'origine germanique, Haimhard ( haim = maison + hard = dur), surtout porté dans le Limousin. | ||||
BACH | Désigne celui qui habite auprès d'un ruisseau (allemand bach = ruisseau, cours d'eau). Signification du toponyme, rencontré également sous la forme Bac : aphérèse de "ubac" (= versant d'une vallée exposé au nord). | ||||
BACON | Pour la Lozère et plus généralement l'est du Massif Central, il semble qu'on ait souvent affaire à un toponyme, nom de nombreux villages et hameaux : on pensera notamment au Bacon, chef-lieu de la commune des Monts-Verts (48). Ce toponyme semble désigner un endroit creux. | ||||
BALDASSARE | Forme italienne de Balthazar : ce nom de baptême, assez rare en France, a été couramment donné en Espagne et en Italie. | ||||
BARANGER | Variante de Béranger : nom de personne d'origine germanique, Berengari ( beren = ours + gari = lance). | ||||
BARBIER | Nom de famille très fréquent correspondant au métier de barbier (celui-ci s'occupait de la barbe, mais pratiquait aussi la petite chirurgie). Le métier est attesté au XIIIe siècle. | ||||
BARDIN | C'est un diminutif de Bardo, nom de personne d'origine germanique (racine bard = hache de guerre pour les uns, géant pour les autres). | ||||
BARRET | Patronyme provenant du toponyme Barrès qui désigne sans doute un éperon rocheux (également un lieu clôturé) en Lozère ou en Aveyron | ||||
BARRIER | A désigné celui qui avait la charge de la barre ou barrière, lieu où était perçu un droit de péage à l'entrée d'une ville ou d'un village. | ||||
BARROT | C'est un diminutif du mot "barre", mais il est difficile de savoir avec quel sens précis. Peut-être un oronyme évoquant une petite crête. On notera qu'en occitan un "barrot" est aussi une petite brique. | ||||
BARTHÉLEMY | Nom de baptême popularisé par l'un des apôtres du Christ, dont le martyre aurait été particulièrement horrible, puisqu'il fut écorché vif. Vient de l'araméen Bar-Tolmaï (fils de Tolmaï, grand-père biblique d'Absalon). | ||||
BASSET | Le plus souvent surnom donné à un homme de petite taille, aux jambes courtes. Dans le Forez, il s'agit plutôt d'un toponyme, avec le sens de mare, petit cours d'eau. | ||||
BATIFOULLIER | Nom de métier désignant celui qui travaille les métaux en feuilles, notamment les métaux précieux (feuilles d'or ou d'argent). Patronyme rencontré surtout en Auvergne (63, 15). | ||||
BAUDOU | Nom de personne d'origine germanique, Baldwulf ( bald = audacieux + wulf = loup). | ||||
BAYLE | Le nom est porté en Haute-Loire et dans la Loire, ainsi qu'en Haute-Vienne. Il désigne le bailli, représentant du seigneur dans le village. | ||||
BEAUMONT | Toponyme très fréquent en France, mot-à-mot le beau mont, qui désigne un village construit sur un lieu élevé. Donc, personne originaire d'une localité portant ce nom. | ||||
BEGON | Apparemment, c'est le cas-régime médiéval du mot "bègue", et donc le surnom de celui qui bégaie. Mais on pensera plutôt à un nom de personne d'origine germanique, Bego , formé à partir du latin beccus (= bec). | ||||
BELIN | Nom qui désignait au Moyen Age un mouton, un bélier. Le mot vient du néerlandais bel ( = cloche). Dans le Roman de Renart, le mouton s'appelait Belin. En tant que nom de famille, c'est un sobriquet qui désigne soit tout bêtement un berger, soit un personnage violent et entêté, comme le bélier. | ||||
BENOIT | Du latin benedictus (= béni), ce nom a été popularisé par deux saints, Benoît de Nursie (fondateur de l'ordre des Bénédictins) et Benoît d'Aniane (réformateur du même ordre). | ||||
BERAUD | Nom de personne d'origine germanique, Berwald ( ber = ours + wald = qui gouverne). On le rencontre surtout dans le Forez et la région lyonnaise. | ||||
BERGER(ON) | Diminutif du nom de métier berger, fréquent un peu partout en France (sauf dans le Sud), mais surtout rencontré dans le Centre (03, 18). | ||||
BERNARD | Nom de personne d'origine germanique : Bernhard (ber = ours + hard = dur) | ||||
BERTHET | Diminutif de Berthe très fréquent dans la région Rhône-Alpes : nom de personne d'origine germanique formé sur berht (= brillant). | ||||
BERTHIER | Nom de personne d'origine germanique, Berhthari (berht = brillant + hari = armée), très répandu en France, notamment en Bourgogne et dans le Lyonnais. | ||||
BESLON | On trouve Bellon dans le Sud-Est, où il semble correspondre à l'italien Bellone (dérivé en principe augmentatif de Bello, Belli, surnom donné à une personne au physique agréable). | ||||
BESSEYRE | Le nom vient du latin vulgaire bettius (sans doute d'origine celtique) et signifie bouleau. Il s'agit donc de l'un des nombreux arbres qui ont donné naissance à un patronyme. | ||||
BEUGNOT | Nom surtout porté en Haute-Saône (variante : Beugniot). Le sens semble identique à celui de Beignet : diminutif des mots beigne, beugne, bugne, qui désignaient au Moyen Age (et encore aujourd'hui dans certaines régions) une bosse à la tête à la suite d'un coup. Peut-être un sobriquet donné à un bagarreur ? A noter que c'est par métaphore (à cause de l'enflure rapide) que le mot beignet a pris son sens actuel. Envisager aussi un toponyme avec le sens de "petite colline". | ||||
BEUZELIN | Diminutif de Beuze, qui pourrait être un nom de personne d'origine germanique (Boso, racine bos = méchant, mauvais) | ||||
BEYSSAC | Variante de Bessac, nom porté dans le Lot et l'Aveyron. Sens du toponyme : domaine de Bess(i)us , nom de personne latin. | ||||
BICHELONNE |
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BLACHÈRE | C'est un toponyme désignant un bois de chênes blancs (occitan blaca). Le chêne blanc (ou Quercus pubescens ) est considéré comme un des meilleurs chênes truffiers. | ||||
BLANC | Un surnom très fréquent, lié sans doute plus à la couleur des cheveux qu'à celle de la peau (n'oublions pas en effet que le nom Leblanc est très répandu dans la partie nord de la France, où les gens ne sont pas spécialement bronzés). Il peut aussi s'agir d'un nom de baptême (cf. l'italien Bianco ). A noter qu'en Provence le nom Blanc a souvent été donné à des enfants trouvés. Blanchon, Blanchot en sont des diminutifs. | ||||
BLANCHARD | Peut-être un dérivé de Blanc formé avec le suffixe -ard, à valeur sans doute péjorative. Mais il faut surtout penser à un nom de personne d'origine germanique, formé avec hard (= dur), précédé de blank (= brillant). Il existe un saint Blanchard, confesseur qui fut particulièrement honoré dans la Brie. Le nom de famille est très répandu en France. |
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BOISSOT | Peut-être une variante de Boisseau : sans doute le surnom d'un mesureur (boisseau = mesure pour les grains). | ||||
BONHOMME | Signifie au départ "homme bon" et a pu être utilisé comme nom de baptême. Par la suite, vers le XIIIe siècle, il a eu aussi le sens de "paysan, manant". | ||||
BONICEL |
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BONNAUD | Diminutif de bon, surnom et nom de baptême | ||||
BONNEFOY | Désigne celui qui est digne de confiance. C'est dans le Forez que le nom est le plus répandu, mais on le rencontre dans de nombreuses régions, comme l'Ardèche et la Hte-Loire. | ||||
BONNET | Egalement diminutif de 'bon', avec le suffixe -et. Deux interprétations possibles : soit un nom de baptême, dont la popularité est liée à saint Bonnet, évêque de Clermont au VIIe siècle, soit un hypocoristique de bon, désignant un brave enfant, par opposition à Malet. Les deux solutions semblent acceptables. | ||||
BONNETON | Diminutif de Bonnet porté dans l'Isère, la région lyonnaise et le Massif Central | ||||
BONTEMPS | Nom de baptême médiéval de type augural (destiné à amener la chance sur son porteur), évoquant une naissance heureuse. | ||||
BORIE | Désigne une ferme (latin bovaria ). Ce terme a rappelé à l'origine une étable à boeufs, mais au Moyen Âge, il avait sans doute le sens de ferme isolée. |
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BORNET | Dérivé de Borne, un toponyme désignant une source, un ruisseau (occitan borna). Etymologie : prélatin borna (= cavité naturelle, puis source). Autre possibilité : nom de famille dérivé de borgne, en ancien français celui qui ne voit que d'un œil, surnom - évoquant une particularité physique - devenu patronyme. |
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BOSSU | Il s'agit bien entendu d'un sobriquet appliqué à un bossu. | ||||
BOSTVIRONNOIS | Semble provenir de bost (le bois) et vironnois (ancienne tournure qui signifie tour, environs : autour, aux environs d'un bois). | ||||
BOUCHAUD | l peut s'agir d'un nom de personne d'origine germanique, Burgwald (burg = fortification + wald = qui gouverne). Dans d'autres cas, on pensera à un toponyme avec le sens de bosquet. | ||||
BOUCHE | Nom de famille très fréquent, notamment dans le Nord et en Auvergne. Semble désigner celui qui faisait des fagots (ancien français bosche). | ||||
BOUCHET(AL) | Celui qui habite un lieu-dit (le) Bouchet, toponyme ayant le sens de petit bois. | ||||
BOUET | Signifie petit boeuf', surnom difficile à interpréter avec certitude, mais qui a pu désigner un jeune gardien de boeufs. | ||||
BOULET | Très fréquent en Lozère. Plusieurs explications semblent possibles. D'abord un diminutif du mot "boule", surnom évoquant la rotondité. Ensuite un toponyme (= bois de bouleaux). Enfin un nom de personne germanique, diminutif de Bolo (= ami). On peut aussi envisager, dans le Midi, un lien avec les champignons (occitan et catalan "bolet"). | ||||
BOUQUET | En Lozère,ce nom peut éventuellement désigner celui qui vient du village gardois de Bouquet (même sens que Bouchet). | ||||
BOURGEOIS | Désigne l'habitant du bourg, éventuellement caractérisé par les privilèges dont il jouit, les bourgeois formant une classe sociale intermédiaire entre la paysannerie et la noblesse. | ||||
BOUTHEYRAN(D) | Diminutif de Bouther, nomde personne d'origine germanique (Bothari : bod = messager + han = armée) | ||||
BOUVIER | Nom donné à un conducteur de bœufs. C'est un patronyme très fréquent. | ||||
BOYER | Le nom désigne un bouvier. | ||||
BRAVARD | Le nom est surtout porté dans le Puy-de-Dôme et en Savoie. C'est un dérivé de l'occitan brau (féminin brava) qui peut avoir plusieurs sens : soit un adjectif signifiant 'sauvage, dur', soit un nom désignant un jeune taureau (on le rencontre également avec le sens de 'membre viril'). Difficile de faire un choix entre ces diverses possibilités. | ||||
BRESSON | Diminutif de Brès, Bris, nom de baptême porté par le successeur de saint Martin comme évêque de Tours | ||||
BREUIL | Toponyme issu du gaulois brogilo , désignant un bois clôturé | ||||
BROCARD(T) | Variante de Brochard : nom de personne d'origine germanique, Burcard (burg = forteresse + hard = dur) | ||||
BROUILLET | Désigne celui qui est originaire du lieu-dit le Brouillet (= petit bois clôturé). Un tel hameau existe dans la Creuse (commune de Bonnat). | ||||
BROUSSARD | Variante de Brossard : en principe un toponyme désignant un lieu broussailleux. Vu la fréquence du nom, il est difficile de penser à un fabricant de brosses, hypothèse parfois émise. |
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BROUSSE | Nom occitan, toponyme désignant un lieu broussailleux. | ||||
BRUN | Très répandu en France, le nom est surtout porté en Provence et dans la région Rhône-Alpes. Il peut désigner celui qui a les cheveux bruns, mais c'est aussi un nom de personne d'origine germanique, Bruno (racine "brun" = brillant). |
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BRUNEL | Hypocoristique de Brun, formé avec le suffixe -el | ||||
BRUYÈRE | Le nom désigne un lieu où pousse la bruyère. Il est fréquent dans la Loire et la Haute-Loire, ainsi que dans le Nord. Plusieurs communes et de nombreux hameaux s'appellent Bruyère(s), la Bruyère, et sont à l'origine de ces patronymes. | ||||
BUFFERNE | Le nom est surtout porté dans la Loire et la Haute-Loire. Variantes : Bufferme, Buferne. Il devrait s'agir d'un toponyme : Bufferne est un lieu-dit à La Tourette (42). | ||||
BUISSON | Sens du toponyme : lieu buissonneux, mais aussi lieu où pousse le buis. | ||||
CABIRON | Le toponyme Cabiro semble devoir être rattaché à l'occitan cabiron (catalan cabiró ) qui désigne un chevron, avec un sens qui reste à préciser. On évoque parfois aussi le chevreuil (occitan cabirol ). | ||||
CAILLAULT | Variante de Cailleau : on peut penser à un toponyme (lieu caillouteux), à un marchand de lait caillé, ou encore à un dérivé de caille (surnom possible pour celui qui a les cheveux poivre et sel). | ||||
CELLIER | Evoque bien entendu le lieu où l'on entrepose le vin . | ||||
CHABALIER | Nom surtout porté en Lozère (également 43, 30). Forme cévenole du français Chevalier ou bien lieu situé à la source (à la tête) de l'Allier. | ||||
CHABRET | Nom surtout porté en Haute-Loire. Dérivé de chabre (chèvre), désignant soit celui qui est agile comme un chevreau, soit par métonymie un jeune gardien de chèvres, soit encore un lieu ou viennent les chèvres | ||||
CHALAS | C'est un toponyme, équivalent de Calas, sans doute dérivé de la racine kal (= rocher, caillou), désignant soit un lieu rocheux, soit un chemin empierré. | ||||
CHAMBON | Toponyme très répandu notamment dans le 63, le 43 et le 07 : vient du gaulois cambo , qui désigne un méandre de rivière. En particulier au Moyen Âge, les gens semblent avoir interprété "chambon" d'une autre manière en lui donnant le sens de terre alluviale, puis de "champ bon", donc de toute façon une terre fertile. | ||||
CHAPDANIEL | C'est en Lozère et dans les départements voisins (43, 30) que le nom est le plus répandu. A priori, il semble vouloir dire 'tête d'agneau' (occitan cap d'anhel ), sobriquet assez étonnant, mais qui pourrait s'appliquer à une personne frisée. | ||||
CHAPELAIN | Ce nom désigne le clerc ou le prêtre qui avait la charge d'une chapelle. | ||||
CHAPOT | Désigne un charpentier (déverbal de "chapoter" = charpenter). Variante : Chappot | ||||
CHAPUIS | Très fréquent dans le Forez et la région lyonnaise, mais présent aussi dans d'autres régions, désigne un charpentier (ancien français chapuis, chapuisier), également celui qui fait les armatures de selles. Variantes : Chappuis, Chappus, Chappuy, Chapus, Chapuy. |
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CHARDON | Devrait être un diminutif de Richard. Autres possibilités : lieu où pousse le chardon ou surnom d'homme désagréable, peu avenant. | ||||
CHARL(E)OT | Diminutif de Charles, variante française du même nom de personne d'origine germanique Karl (= homme, viril) latinisé en Karolus . Le nom a été surtout popularisé par le véritable culte rendu à Charlemagne tout au long du Moyen Âge. | ||||
CHARRIÈRE | C'est dans la Haute-Savoie et la Dordogne que le nom est le plus répandu. Désigne celui qui habite un lieu-dit (la) Charrière, toponyme très fréquent qui vient du latin carraria et a le sens de route, voie carrossable. Donc la maison ou le hameau près de la route. Variantes : Charrières, Charrieras, Charreyre, Charreyras. | ||||
CHA(S)LARD | Toponyme fréquent en Limousin, qui correspond au latin castellare, dérivé de castellum = château | ||||
CHASSAGNOUX | Dérivé de Chassagne, forme du Massif Central correspondant à Cassagne, lieu planté de chênes. | ||||
CHASTEL |
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CHATAIGNER | Chataigné : toponyme, lieu où pousse le châtaignier. Avec le même sens : Chataigner, Chataignère, Chataignier, Chatagné, Chatagner, Chatagnier. La plupart de ces formes s'écrivent aussi avec un accent circonflexe. | ||||
CHATAIN(G) | Celui qui a les cheveux châtain | ||||
CHAUCHAT | Le nom se rencontre surtout en Haute-Loire. Un hameau s'appelle Chauchat à Saint-Victor-Montvianeix (63), ce pourrait être l'origine du patronyme. Signification : il semble s'agir du participe passé du verbe occitan caucar (= fouler le drap ou le raisin, battre le blé). M.T. Morlet précise que le nom a désigné un raisin rougeâtre, proche du pinot bourguignon. | ||||
CHAUSSAT | Porté notamment dans la Creuse, désigne celui qui est originaire d'une localité portant ce nom. | ||||
CHAUSSE | C'est un toponyme fréquent, peut-être l'équivalent de l'occitan causse (plateau calcaire), ou encore une chaussée. | ||||
CHAUVE | Surnom donné à une personne ayant peu ou pas de cheveux | ||||
CHAZALMARTIN | Chazal associé à un nom de personne.Chazal :du latin casalem , formé sur casa . Désigne au moins jusqu'au XIIe siècle, une grande et riche maison. Autres sens possibles : enclos, et surtout ferme, qui semble à l'origine de la plupart des toponymes portant ce nom. Evidemment, celui qui s'appelle Casal(s) est originaire d'un lieu-dit Casal ou (les) Casals. C'est dans la Corrèze que le nom est le plus fréquent, mais on le rencontre aussi dans toutes les régions appartenant au domaine nord-occitan (où ca- devient cha-). Diminutifs : Chazalet, Chazallet, Chazalette, Chazalon, Chazallon, Chazalou. |
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CHAZELLE | Le nom est porté dans la Loire et les départements voisins (43, 69). C'est un diminutif de lm'occitan casa (= maison) |
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CHEVALEYRE | Nom surtout porté dans le Puy-de-Dôme. Forme voisine : Chevaleyrias. Désigne celui qui est originaire de la Chevaleyre, nom de hameaux à Job, Saint-Maurice et Valcivières, tous dans le Puy-de-Dôme. Sens du toponyme : prairie pour les chevaux, élevage de chevaux. |
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CHEVALIER | Issu du latin populaire caballarius , le nom désigne un chevalier, celui qui était au service d'un chevalier ou un sobriquet moqueur. C'est l'un des cinquante noms les plus répandus en France. | ||||
CHOMETTE | Chomet : Le nom est surtout porté dans l'Allier et le Puy-de-Dôme. C'est un toponyme, équivalent de Chaumet, qui dans cette région est un dérivé de la racine calm (sommet dénudé, puis pâturage, lande). Forme féminine : Chomette (63, 42). | ||||
CHOUVELLON | ou CHOUVELON : diminutif de Chauve | ||||
CHOUVET | Variante de Chauvet : sobriquet donné à un chauve (du latin calvus) ou nom de personne médiéval, très courant dans toute la France | ||||
CLAVÉ | Variante de clavier : celui qui était chargé de porter les clefs (ville, monastère,,,) c'est-à-dire un portier. Parfois aussi, toponyme : lieu clôturé. | ||||
CLÉMENT | Nom de baptême (latin clemens = bon, pacifique). Plusieurs saints ont porté ce nom. | ||||
CLOUVEL | Nom porté dans le Puy-de-Dôme, dont Clouvet semble une variante. Il devrait s'agir d'un toponyme dont on n'a aucune idée précise. | ||||
COELHO | Nom portugais très fréquent, qui désigne le lapin, surnom métaphorique ou métonymique (marchand de lapins), également toponyme sous la forme Coelhos. Variante galicienne : Coello | ||||
COGOLUÉGNE | Le nom est porté en Lozère et il s'agit certainement d'un toponyme. | ||||
COL | Sens topographique (colline, passage en montagne). | ||||
COLBERT | Peut-être nom de personne d'origine germanique, Coldberht ( cold = froid + berht = brillant). Le patronyme peut aussi correspondre à l'ancien français collibert, collivert, colvert (serf, puis homme de basse condition). | ||||
COL(L)IER | A pu désigner un fabricant de colle ou, par métonymie, de colliers (colliers d'animaux de trait ou partie de harnais). | ||||
COLOM(B) | En principe, surnom désignant un éleveur de pigeons (latin columbus ), éventuellement sobriquet métaphorique. | ||||
COLLANGE(S) | Patronyme surtout porté dans le Massif Central (63, 07, 43). Sens du toponyme : issu du latin colonica, mot désignant une terre défrichée par un colon, un terme difficile à définir. Les colons étaient au départ des vétérans , de l'armée romaine. Ce furent ensuite des paysans libres (ma, is qui allaient être bientôt asservis). | ||||
COLOMBET | Diminutif de Colomb, assez répandu dans le Forez et le Périgord. | ||||
COMBE | Toponyme évoquant une vallée encaissée (gaulois cumba). | ||||
CONTE, COMTE, COMPTE | Comme pour la plupart des autres titres de noblesse employés afin de désigner des gens qui étaient presque tous des paysans, on peut formuler une hypothèse assez crédible : chaque paysan dépendait d'un seigneur, auquel il versait des redevances pour sa maison et ses terres, et dont il était l'homme au Moyen Âge. Mais, dans le même village, les biens (et les hommes) n'appartenaient pas tous au même seigneur. On pouvait donc très bien appeler Comte celui qui était l'homme du comte, par opposition aux autres villageois qui dépendaient d'un autre seigneur. On peut bien sûr envisager aussi un sobriquet railleur, ou encore un surnom désignant celui qui était au service d'un comte. | ||||
CORDIER | Nom de métier désignant un fabricant de cordes. Le nom est fréquent dans toute la France, mais surtout en Normandie et en Picardie. | ||||
CORNET | Les noms qui semblent les plus simples sont parfois les plus compliqués. On a en principe un surnom dérivé de corne, mais avec quel sens : celui qui sonne du cor ou de la corne ? Celui qui fabrique des cornes (instruments à vent ou coffins pour les pierres à aiguiser) ? Celui qui porte des cornes ? Et puis le nom peut aussi venir de corn (= coin) et avoir un sens toponymique. | ||||
COTTIN | C'est un hypocoristique formé par aphérèse sans doute sur Jacot, lui-même diminutif de Jacques. Autre possibilité, un hypocoristique de Nicot (< Nicolas). | ||||
COUDEYRE | Ce nom est à l'origine un toponyme ( còderc ) désignant un espace inculte près d'une ferme, ou encore un pacage communal. L'étymologie demeure obscure. Variantes : Couder, Couderc,Couderq. | ||||
COURTIAL | Désigne celui qui habite un lieu-dit le Courtial, ou est originaire d'un hameau ainsi appelé. Sens du toponyme : enclos, jardin (latin cohortile). | ||||
COUVE | Nom surtout porté dans les Cévennes (48, 43, 30). C'est un toponyme évoquant sans doute une grotte (à rapprocher du catalan cova ). | ||||
CRESPET | Sans doute surnom pour un homme frisé, aux cheveux crépus, ou diminutif du prénom Crépin, c'est un nom auquel il est difficile d'attribuer une origine géographique précise, à part un lieu ruiné appelé Crépet à Chenereilles dans la Loire, à l'est de La Chapelle-en-Lafaye. | ||||
CROTEL, CROTET | Forme voisine de Croteau : désigne celui qui habite un lieu-dit (le) Croteau, toponyme ayant le sens de petite grotte, petite caverne (ancien français crot, du latin crypta emprunté au grec), | ||||
CUCHET | On trouve ce nom dans le Dauphiné et la région lyonnaise. Il s'agit d'un toponyme, diminutif de cuche (= sommet arrondi, nom d'origine préromane, sans doute cucca). |
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DÉGOUTTE | Nom topographique, de hameaux et de lieux-dits, fréquents à l'est du Massif Central, désignant une source | ||||
DÉJEAN | Fils de Jean. Ce patronyme est surtout présent en Languedoc (09, 82, 34). | ||||
DELAGE | La partie de mot "age" signifie haie ou bosquet dans beaucoup de régions du centre de la France. Delage est donc l'équivalent de Delahaie, celui qui habite un lieu-dit l'Age ou la Haie. | ||||
DELMAS | Celui qui habite un mas (mansus en latin) : pas toujours une simple maison comme on le croit parfois à tort, mais une exploitation agricole dont les terres rayonnent autour de la maison d'habitation. Delmas est une variante occitane du catalan Mas. | ||||
DELOL(R)ME | Origine toponymique. Celui qui habite près d'un orme, ou qui est originaire d'une localité appelée l'Orme. | ||||
DOMPS | Pour le Puy-de-Dôme, désigne celui qui est originaire de la commune d'Omps (15). Le toponyme évoque un lieu où pousse l'orme. | ||||
DUBOIS | L'un des dix noms les plus portés en France. Désigne celui qui habite près du bois, ou encore dans le bois, ou tout simplement au lieu-dit le Bois. | ||||
DUCHAMP | Signifie : du champ. C'est dans l'Ardèche et les départements voisins que le nom est le plus répandu. | ||||
DUCROS | Fréquent notamment dans le Gard, désigne celui qui habite un lieu-dit le Cros ou en est originaire. Sens du toponyme : creux, excavation, trou. |
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DUFFIEUX | Le nom se rencontre surtout en Haute-Loire. Il désigne celui qui est originaire d'une localité appelée le Fieu(x), autrement dit le fief (domaine donné par un suzerain à son vassal). | ||||
DUFOUR | Nom très fréquent dans toute la France, qui a dû désigner le plus souvent le tenancier du four banal. | ||||
DUGAY | Désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit le Gay, autrement dit le gué. Autre possibilité : le fils de celui qui s'appelle Gay. | ||||
DUMAS | Le nom est très fréquent dans la Loire et la Dordogne. Delmas : variante occitane du catalan Mas, avec l'article del | ||||
DUPIN | Désigne celui qui habite un lieu-dit le Pin (lieu où pousse le pin, ou bien arbre remarquable par ses dimensions ou son isolement). Le patronyme est très fréquent dans les Landes et en Haute-Loire. | ||||
DUPRÉ | Celui qui possède un pré ou habite près du pré | ||||
DURAND |
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DUSSERRE | Le nom désigne celui qui habite un lieu-dit Le Serre ou en est originaire. Toponyme désignant une ligne de crête, aussi bien en haute qu'en moyenne montagne (latin serra = scie, avec une métaphore facile à comprendre). Plus particulièrement, en Languedoc et en Catalogne, on désigne par serre une colline étroite et allongée, résultant de la fragmentation d'un plateau par des vallées parallèles. | ||||
ESPINAS | Désigne un lieu où poussent des arbustes épineux. Patronyme très présent dans le Puy-de-Dôme. | ||||
ESTIER | Variante de Astier : nom de personne d'origine germanique, Asthari (ast = lance + hari = armée). Le patronyme est très fréquent dans l'Ardèche et la Drôme, ainsi qu'en Auvergne. Il a été popularisé par saint Astier, ermite en Périgord. |
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ESTRADE | Le nom vient du latin strata (= la route). Il désigne celui qui habite un lieu-dit l'Estrade (maison ou hameau situé près de la route). | ||||
EYMÉRE | Nom de personne d'origine germanique, sans doute Haimari, Heimari ( heim = maison + hari = armée). | ||||
FABRE | L'un des patronymes les plus courants en Europe, sous ses diverses formes (Faivre, Lefèvre, Faure ...) Le métier évoqué par ce nom, celui de forgeron, entraîne en effet une diffusion massive du surnom : il y avait très peu de forgerons dans un village, mais il y en avait toujours au moins un (origine : lat. faber). |
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FAGE | Toponyme occitan désignant un lieu planté de hêtres (latin fagus). On trouve Fages en Lozère. | ||||
FAIDIS | Variantes : Faidis, Faidit, Faydis, Faydit (63, 43), Faydi (82), Feydi, Feydit (24). C'est l'équivalent de l'occitan faidit (banni, déshérité), qui semble avoir été aussi utilisé comme nom de personne au Moyen Âge. | ||||
FAIVRE | Voir Fabre | ||||
FAU | L'un des nombreux noms désignant le hêtre (latin fagus). Cependant, si le nom est d'origine catalane, il peut s'agir d'une variante de fou (= les gorges). | ||||
FAURE | Voir Fabre | ||||
FAVERGEON | Dérivé de Faverge, toponyme fréquent depuis le Forez jusqu'au Jura pour désigner une forge. Favergeon signifie alors forgeron. Variante : Faverjon | ||||
FAVEYRIAL | Porté dans la Loire et la Haute-Loire. Il désigne celui qui est originaire du Faveyrial, hameau à Usson-en-Forez (42), ou d'un autre lieu-dit similaire. Signification : champ de fèves | ||||
FAVIER | On y voit généralement un terme désignant un champ de fèves ou un producteur de fèves. Cependant, comme pour tous les noms en fav-, un lien avec le métier de forgeron ne doit pas être négligé. | ||||
FERRAGNE | Le nom est porté dans le Puy-de-Dôme. Il faut sans doute le rapprocher de l'ancien français ferain et de l'occitan feramia (bête sauvage, également fantôme puis épouvantail). Il devrait s'agir d'un toponyme. | ||||
FERRY | Nom de personne d'origine germanique, variante du prénom Frédéric : Fridric ( frid = paix + ric = puissant). | ||||
FONTAINE | Qui habite ou possède une parcelle près d'une fontaine, d'une source. Correspond au catalan font, fontana. | ||||
FORESTIER | Le nom est bien sûr lié à la forêt et peut être compris de deux façons : soit celui qui habite dans la forêt (ou près de celle-ci), soit celui qui travaille en forêt. Le nom est très répandu dans diverses régions. Outre Paris, c'est dans l'Allier et la Lozère qu'il est le plus fréquent. | ||||
FOUGEROUSE | Nom rencontré notamment dans le Puy-de-Dôme (variantes Fougerousse, Fougerouze). Désigne un lieu où pousse la fougère. On trouve le lieu-dit la Fougerouse sur la commune de Saint-Anthème. | ||||
FOURCAUT | Fourcaud, Fourcaut, Fourcault, des noms dont le sens n'est pas évident. Faut-il les rattacher au mot fourche ? Dans ce cas il s'agirait, soit de celui qui utilise une fourche, soit d'un toponyme évoquant un carrefour, une bifurcation, Ne s'agit-il pas tout simplement de variantes de Foucaud, Foucault ? | ||||
FOURNIER | Nom de métier : celui qui tenait le four à pain (boulanger). | ||||
FRANCE | Surtout rencontré dans l'Isère et l'Ardèche, le nom désigne bien sûr celui qui est originaire de notre pays. Il a pu être donné à son porteur alors que la France ne couvrait qu'une faible partie de son actuel territoire. |
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FRANCOIS | Nom de baptême issu du latin Franciscus. L'origine du nom est controversée. Pour les uns il vient du germanique frank, pour d'autres du latin francus. Mais, dans les deux cas, il signifie homme libre, ce qui simplifie les choses. | ||||
FRÉRY(RIE) | Nom surtout porté dans la Loire et la Haute-Loire. C'est une forme contractée de Frédéric, nom de personne d'origine germanique (frid = paix + ric = puissant). | ||||
FROCHOT | Variante de Brochot : nom fréquent en Saône-et-Loire et dans l'Yonne. Comme pour tous les noms en Broc-, Brouch- on peut hésiter entre le broc (surnom donné à un fabricant de cruches) et un toponyme d'origine gauloise (broccos) signifiant éperon rocheux, mais aussi endroit couvert d'arbustes épineux. Difficile de se faire une idée certaine. | ||||
FROMONT | Nom de personne d'origine germanique, Frodmund (frod = avisé, prudent + mund = protection). | ||||
GAGNAIRE | Désigne un laboureur (ganhaire, ancien français gaaigneor ) ou une terre labourable (ancien français gaagniere ). Le nom a pu ensuite prendre le sens de ferme, domaine rural. Le sens de vainqueur est plus tardif. | ||||
GAILLARD | On considère souvent ce nom comme un sobriquet désignant une personne vigoureuse, courageuse (origine celtique galia). Mais il doit plutôt s'agir d'un nom de personne d'origine germanique, composé des racines gail (joyeux) et hard (dur). Une certitude en tout cas, il s'agissait au Moyen Âge d'un prénom très répandu de l'Italie à l'Espagne. C'est dans l'Isère qu'il est le plus porté. | ||||
GALBY | Pourrait dériver de Galbert, Gaubert, noms de personne d'origine germanique (Waliberht : wal = étranger + berht = brillant). Dans notre cas, variante de Garby. | ||||
GALLAND | Correspond à l'adjectif galant, qui désignait en ancien français une personne aimant les réjouissances (autre sens : vif, hardi). | ||||
GARBY | Devrait signifier gerbe, lieu où l'on entasse des meules. Origine : Massif Central (Garbil en Haute-Loire) | ||||
GARNIER | Nom de personne d'origine germanique, Warinhari (warin = protection + hari = armée) | ||||
GARREL | Il peut s'agir d'un surnom donné à un boiteux (dérivé de l'ancien français gare = jambe). Autre sens : bigarré, aux cheveux poivre et sel. | ||||
GAUTHIER | Nom de personne d'origine germanique, Waldhari (wald = qui gouverne + hari = armée), dans lequel le d s'est assourdi en t. Gautheret fait partie des diminutifs. | ||||
GAY | Généralement considéré comme un surnom désignant une personne gaie. L'adjectif "gai" vient de l'ancien provençal et appartenait au vocabulaire des troubadours. Le provençal l'a lui-même emprunté aux langues germaniques (gothique gaheis). Une autre hypothèse fait de Gay une transcription du nom de personne latin Caius, transformé en Gaius. Elle est très plausible et sans doute préférable, dans la mesure où Gay était très souvent un prénom au Moyen Âge. | ||||
GAYFIER | Nom de personne d'origine germanique, Waifhari (waif = femme + hari = armée). | ||||
GAZAGNON | Diminutif du nom Gazagne. Le terme occitan gasanha désigne une terre labourée, en général pour le compte d'un autre. Le nom de famille a pu désigner un laboureur, un métayer ou un fermier. Le patronyme est surtout porté en Lozère. | ||||
GÉLY | Une des nombreuses formes correspondant au prénom Gilles | ||||
GENEVRIER | Evoque bien sûr l'arbre (Juniperus) | ||||
GÉ(I)RARD | Forme française de Girard : nom de personne d'origine germanique, Gerhard (ger = lance + hard = dur) | ||||
GIBERT | C'est un nom de personne d'origine germanique, sans doute Giliberht (gili = ardent + berht = brillant), qui est aussi à l'origine de Gilbert. | ||||
GIBON | Nom de personne germanique Gibo (racine giban = donner) | ||||
GIDEL | Diminutif de Gide : nom de personne d'origine germanique (Gido, racine gid = chant) | ||||
GINESTE | Toponyme désignant un lieu planté de genêts (latin = genista) | ||||
GIRARD | Nom de personne d'origine germanique : Gerhard (ger = lance + hard = dur). C'est l'équivalent du prénom Gérard. | ||||
GIRAUD GIRODON |
Nom de personne d'origine germanique, Gerwald (ger = lance + wald = gouverner). Giraudon, Girodon en sont des variantes. |
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GIRON(D) | Nom porté notamment dans la Loire et le Puy-de-Dôme. C'est un diminutif de Gire, Giri, variante du prénom Gilles portée notamment dans la Haute-Loire. | ||||
GLEYZON | C'est un toponyme désignant en occitan une église, et donc celui qui habite près d'une église. | ||||
GODIN | Variante de Gaudin ou plutôt nom de personne formé sur la racine germanique god (dieu). | ||||
GON(N)ET | Diminutif du nom de personne Hugon, formé par aphérèse. | ||||
GOUNY | Forme occitane de Gounin, hypocoristique de Hugon. Variante : Gouni. | ||||
GOURBEYRE | On peut penser à celui qui porte la hotte (occitan gorb) pendant les vendanges. Mais il peut aussi s'agir d'une autre forme de l'occitan corbaire (= qui courbe). Autre explication : selon la légende, à son retour de la 7° croisade (1248-1252), Saint-Louis aurait ramené d'Orient un papetier syrien nommé Gour-Bey , d'où serait venu Gourbeyre. Un hameau s'appelle Gourbeyre à Valcivières (63). | ||||
GOURE | Sans doute variante orthographique de gourd : toponyme évoquant un creux profond dans une rivière, éventuellement une cascade ou un tourbillon. | ||||
GRAND | Un nom de famille très répandu un peu partout en France. C'est dans la Loire et la Haute-Loire qu'il est le plus fréquent, ainsi que dans l'Allier. Il désigne bien sûr celui qui est grand ou plus âgé, surnom permettant de distinguer entre eux des frères. | ||||
GRANGIER | Désigne soit celui qui possède une grange (au sens de petite ferme), soit celui qui engrange les récoltes. Le nom est très répandu dans le Forez et le Limousin. Variantes : Granger, Grangié |
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GRANJEAN | Le grand Jean | ||||
GRANJON | Diminutif de Grange : du latin populaire granica, dérivé de granum, le nom désigne l'endroit où l'on conserve les grains. Mais, par extension, il s'applique à une ferme, à un petit domaine (souvent fortifié et dirigé par des religieux). C'est en ce sens qu'il faut comprendre le toponyme, et bien sûr le patronyme qui en résulte. Le nom de famille est surtout porté dans le Forez et la Savoie. | ||||
GRASSET | Diminutif de Gras (sobriquet désignant un homme assez enveloppé). Autres possibilités : un nom de localité issu du latin Crassus (nom de personne) ou ce nom de personne. | ||||
GRATUZE | Nom rare porté en Haute-Loire (variante : Gratus). Semble désigner celui qui est originaire de Gratuze, lieu-dit et mas à Ouides, dans le même département. Il s'agit certainement d'un toponyme, dont le sens reste incertain. |
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GRAVIL | Le nom est originaire de la Lozère, d'où il s'est répandu dans les départements languedociens (34, 30). Il s'agit sans doute d'un toponyme désignant un terrain graveleux. |
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GRILLET | Renvoie au grillon (latin grillus ) et porte selon les régions un suffixe différent : -et (la forme grillet était la plus courante au Moyen Âge), -ot ou bien sûr -on . On pense généralement qu'il s'agit d'un sobriquet désignant une personne gaie, qui chante tout le temps. | ||||
GRIMAUD | Variante de Grimal, nom de personne d'origine germanique, Grimwald (grimm = cruel ou grim = masque, casque + wald = qui gouverne). | ||||
GRIS, GRY | Patronyme rencontré dans des régions très diverses. Sobriquet désignant celui qui a les cheveux gris. | ||||
GRIVEL | Diminutif de Grive, qui a pu désigner un homme aux cheveux poivre et sel (par comparaison avec le plumage de la grive). | ||||
GUICHARD | Nom de personne d'origine germanique, Wichard (wig = combat + hard = dur). | ||||
GUIGON | Variante de Guigue : nom de personne également d'origine germanique, Wigo (wig = combat). | ||||
GUILHON | Diminutif de Guillaume | ||||
GUILLOT | Hypocoristique de Guillaume (avec suffixe diminutif -ot), lui-même nom de personne d'origine germanique (Guillem, Willhelm (will = volonté + helm = casque). Ce fut, et de loin, l'un des noms les plus répandus aux alentours de l'an mil en pays catalan et occitan), | ||||
GUYARD | Nom de personne d'origine germanique, Withard (wid = bois + hard = dur). Il peut aussi s'agir simplement d'un dérivé de Guy. | ||||
GUYET | Diminutif de Guy. C'est dans le Morbihan et la Haute-Saône qu'il est le plus répandu, sans compter Paris. | ||||
HÉBRARD | Nom de personne également d'origine germanique, sans doute Eberhard (eber = sanglier + hard = dur). Le nom est très fréquent dans le Puy-de-Dôme et le Tarn. |
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HERMET | C'est au départ un toponyme, diminutif de l'occitan (h)erm = terre inculte. Le patronyme désigne donc celui qui habite le lieu-dit (l') Hermet ou qui en est originaire. | ||||
HILAIRE | Nom de baptême issu du latin Hilarius (hilaris = joyeux). Plusieurs saints ont popularisé ce nom. La variante Hillaire est surtout portée en Lozère et dans les départements voisins. | ||||
HOURS |
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HUGON | Nom de personne encore d'origine germanique, lié à Hugo (hug = intelligence). Le patronyme est surtout présent dans le Gard et la Lozère. | ||||
IMBERT | Nom de personne d'origine germanique (im = très grand + berht = brillant). | ||||
JACON | Sobriquet dérivé de Jacques, dont l'étymologie vient de aqab : supplanter, celui qui gagne. | ||||
JACQUES JACQUET JAMET JAMMES |
Nom de baptême Jacques, fréquent en Languedoc. Vient du latin Jacobus, lui-même emprunté à l'hébreu Jacob. Lorsqu'on donnait ce nom au Moyen Âge, on pensait beaucoup plus aux deux saint Jacques (surtout le Majeur, popularisé par Compostelle) qu'au patriarche biblique. Jacquet est un hypocoristique de Jacques. |
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JARRIGE | C'est l'équivalent du mot garrigue : toponyme désignant toute terre inculte (origine préromane : garrica, au départ chêne kermès). | ||||
JARRIX | Surtout porté dans le Puy-de-Dôme, c'est un toponyme désignant un lieu où pousse le chêne. A noter le hameau de Jarrix à Saint-Martin-des-Olmes (63), qui pourrait être à l'origine du nom de famille. | ||||
JOIE | Apparemment surnom donné à une personne joyeuse, mais aussi prénom féminin (latin Gaudia, de gaudium = joie). A noter cependant que Joye pourrait bien être, comme Joy, une variante de l'ancien prénom Josse. | ||||
JOLIVET | Diminutif de Joli, dont la forme primitive était Jolif. Désigne une personne gaie, joyeuse (le sens actuel de l'adjectif joli ne date que du XVe siècle). | ||||
JOUBERT | Variante de Jaubert, nom de personne d'origine germanique : Gautberht (gaut = du peuple goth + berht = brillant) | ||||
JOUET | Nom fréquent en Bretagne, dans le Maine-et-Loire et dans le Loir-et-Cher. C'est un toponyme assez fréquent, nom d'une commune du Cher (Jouet-sur-l'Aubois) et de nombreux hameaux. Sens incertain. | ||||
JOURDAN | De Jorda, Jordan : nom de baptême à double titre, puisqu'il désigne au départ le Jourdain (hébreu Yarden, racine y.r.d = descendre), fleuve où Jean-Baptiste a baptisé le Christ. Ce nom fut adopté par les premiers Chrétiens dès le IIe siècle. | ||||
JOUVE | Signifie jeune en occitan jove. Un surnom qui devait permettre de différencier un membre d'une famille, de son père ou de son aîné. | ||||
LACOUR | Ce nom peut évoquer une maison ayant une cour particulière, mais on pensera surtout au mot "cour" avec le sens de domaine rural, toponyme très répandu. | ||||
LADET | Les anciennes mentions du nom le situent surtout dans l'Ardèche et dans l'Aveyron, d'où il s'est étendu aux départements voisins. Il semble s'agir d'un dérivé de l'ancien occitan lat (= large), qui a pu aussi désigner en topographie un plateau dans certaines régions. | ||||
LAGER | C'est en Lozère et dans le Gard que le nom est le plus répandu. Sens incertain. Peut-être un toponyme, dans la mesure où un hameau s'appelle le Laget à Cros (30). Un diminutif de l'adjectif occitan lag (= laid) semble à écarter. | ||||
LAGNIET | Ouvrier qui travaille la laine, mais il y a d'autres solutions possibles : l'ancien français laignier (coupe de bois, surnom éventuel d'un bûcheron), ou encore, toujours en ancien français, le mot lanier, laignier (sorte de faucon). | ||||
LAHONDÈS | Surtout porté en Lozère, désigne celui qui est originaire de Lahondès des Bois, village appartenant à la commune de Rocles, dans le même département. | ||||
LAPORTE | Désignait la maison située près d'une porte de la ville (autrefois fortifiée). | ||||
LAUGIER | Nom de personne d'origine germanique, qui est une variante méridionale (Sud-Est) de Léger. Etymologie : Leodgari (leod = peuple + gari = lance). Variante : Laugié. | ||||
LAURANS | Variante du nom de baptême Laurent, formé sur le latin Laurentius, dérivé de laurus (laurier). Le laurier étant un symbole de victoire, on comprend le succès de ce nom dès l'époque romaine. Par la suite, dans la chrétienté, il représente la victoire de la nouvelle religion sur le paganisme, à l'image de saint Laurent brûlé sur un gril au IIIe siècle, en se riant des flammes. On rencontre cette forme à la fois dans le Finistère et en Lozère. | ||||
LAURENCON | Diminutif du nom de baptême Laurent | ||||
LEBLANC | Très répandu dans de nombreuses régions françaises, désigne celui qui a le teint ou plutôt les cheveux blancs. | ||||
LEGENDRE | Nom de parenté, qui semble désigner la personne ayant hérité de la maison du beau-père. | ||||
LELIÈVRE | Le nom désigne par sobriquet celui qui ressemble à un lièvre : la qualité ainsi exprimée n'est pas forcément la vitesse, on pensera aussi à la couardise. | ||||
LHERMET | Hermet : nom rencontré en Lozère et en Haute-Loire. C'est au départ un toponyme, diminutif de l'occitan (h)erm = terre inculte. Le patronyme désigne donc celui qui habite le lieu-dit (l') Hermet ou qui en est originaire. |
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LIBERCIER | Le nom est surtout porté dans la Loire. Il semble désigner celui qui est originaire de Libercier, hameau à Estivareilles (42). | ||||
MALAFOSSE | Un toponyme qui signifie mauvaise fosse (la fosse pouvant être aussi un fossé). Désigne une personne originaire d'un lieu-dit portant ce nom. | ||||
MALMENAYDE | Formé sur l'occitan mainada, il a le sens de mauvais troupeau ou mauvaise famille (mauvais enfants) et paraît être un toponyme. Un hameau s'appelle Malmenaide à Saint-Martin-des-Olmes (63). | ||||
MANDON | Nom de personne d'origine germanique, Mando (racine mendi = joie) | ||||
MARCEL | Popularisé par plusieurs saints, Marcel est un nom de personne d'origine latine, Marcellus, diminutif de Marcus. | ||||
MARCHAND | Désigne évidemment un commerçant. Origine : le latin mercatus (marché) a sans doute donné le verbe mercatare, dont le participe présent mercatantem est devenu marcheant, puis marchand. | ||||
MARCOU | Soit un diminutif de Marc, soit plutôt un nom de personne d'origine germanique, Marcwulf (marca = frontière + wulf = loup). | ||||
MARIE | Il s'agit bien sûr du nom de la Vierge, et en l'occurrence il s'agit d'un matronyme (nom transmis par la mère). Etymologie : hébreu miryam, de sens incertain, pour lequel on a déjà proposé une bonne dizaine d'explications différentes. Celle que l'on préfère actuellement est : voyante, prophétesse. | ||||
MARION | Diminutif de Marie. Le nom se rencontre un peu partout en France, sauf au Sud. | ||||
MARTEL | Variante de Marteau : surnom désignant en principe celui qui utilise un marteau, l'outil que nous connaissons, ou encore un marteau de forge (le mot a aussi signifié masse d'armes, mais ce sens n'existait plus au XIIe siècle). | ||||
MARTIAL | Nom de baptême venant du latin Martialis. Ce fut en particulier le nom du premier évêque de Limoges, dont le tombeau fut l'objet d'un culte fervent. La tradition veut qu'il ait vécu au IIIe siècle, mais des fouilles réalisées sur le lieu de sa sépulture montrent que celle-ci ne peut pas être antérieure au IVe siècle. | ||||
MARTIN | Le plus populaire des noms de famille. Saint Martin, évêque de Tours, qui évangélisa la Gaule au IVe siècle, fut en effet considéré par les populations médiévales comme le symbole de la victoire du christianisme sur les traditions païennes. Etymologie : latin Martinus (dérivé du nom du dieu Mars). | ||||
MAS | Celui qui habitait un mas : non pas une simple maison comme on le croit parfois à tort, mais une exploitation agricole dont les terres rayonnent autour de la maison d'habitation. Le mot vient du latin mansus. | ||||
MASSON | Hypocoristique (diminutif affectueux) de Thomas : Thomas > Thomasson > Masson (avec aphérèse, c'est-à-dire suppression de la première syllabe, procédé très fréquent avec les prénoms) | ||||
MATHEROT | Variante du toponyme Matheron qui désigne une colline (peut-être une colline boisée). | ||||
MATHEVON |
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MATHIEU | Nom de baptême illustré par l'apôtre et évangéliste, qui symbolisait l'homme dans son rapport avec Dieu. Le nom vient de l'hébreu Mattai (mattay qui vient lui-même de mattithyahû = cadeau de Yavhé) qui a donné le grec Matthaios (> latin Matthaeus). |
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MAURAND | Ancien nom de baptême, issu du nom de personne latin Maurandus, formé lui-même sur Maurus ( = noir comme un Maure). | ||||
MAURAS | Peut-être un sobriquet désignant une personne au teint pourpre, violet (par application onomastique de l'adjectif catalan de même sens). Autre possibilité : nom de baptême dérivé de Maurus . | ||||
MAZET | Désigne celui qui est originaire du lieu-dit (le) Mazet = le petit mas. Une commune de la Haute-Loire s'appelle Mazet-Saint-Voy. | ||||
MAZOYER | Désigne le tenancier d'un mas. | ||||
MERLE | Surnom donné à celui qui chante ou siffle comme un merle. Il peut aussi s'agir d'un toponyme évoquant un sol marneux (occitan marla = marne). | ||||
MEY | May : Le nom se rencontre notamment dans la Loire et dans le Bas-Rhin. En Alsace (variante : Mai) il évoque le mois de mai (nom qui a pu être donné à un enfant né en mai), mais c'est aussi un nom israélite désignant le lilas (yiddish may). Dans la Loire, outre le mois de mai, on pensera aussi à un nom de baptême issu du latin Marius (cf. la commune de Saint-May dans la Drôme). Il peut enfin s'agir parfois d'un toponyme (nom de trois communes en France). | ||||
MEYER | Nom très courant en Alsace-Lorraine, qui signifie notamment fermier, régisseur, maire. Mais ce nom a été très souvent porté par des Juifs, pour lesquels il est une adaptation de l'hébreu me'îr (= brillant, lumineux). | ||||
MEYNARD | Variante de Ménard, nom de personne d'origine germanique : Maginhard (magin = force + hard = dur). | ||||
MEYRAND |
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MIALHE | Variantes : Miailles, Miailhe, Miailhes, Miale, Miales, Mialhes, Mialle. On pense généralement à un sobriquet correspondant à "maille", avec le sens de monnaie de peu de valeur, que l'on trouve en occitan sous la forme mialha . Un autre sens est cependant envisageable, celui de forge, atelier où l'on travaille le fer (du latin metallea qui a donné mesalha puis mealha en ancien occitan), qui expliquerait les nombreux lieux-dits ou hameaux Miaille, Miailhe, Mialle. | ||||
MICHAUD | Diminutif de Michel aux formes diverses : Michaux, Michaut, Michau, Micheau, Micheaud, Micheault, Micheaux. | ||||
MICHEL | Nom de baptême, qui représente le nom d'origine biblique Mîkha'el (= celui qui est à l'image de Dieu). Michot est un diminutif. |
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MILOT | Diminutif du prénom Emile | ||||
MOINE | Lemoine : un sobriquet qui devait sans doute être péjoratif au moyen âge, les moines n'ayant pas une très bonne réputation (on était par exemple gras comme un moine, sans parler des moines paillards). | ||||
MONIN | C'est un hypocoristique (diminutif affectueux) formé par aphérèse sur le nom de baptême Simon. Variante : Monnin en Franche-Comté | ||||
MONNIER |
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MORANGE | Patronyme rencontré dans le Limousin et en Auvergne. Désigne celui qui est originaire d'une localité du même nom. Plusieurs hameaux du Massif Central s'appellent Morange(s). Le toponyme est au départ un nom de domaine gallo-romain, formé avec le suffixe -anicas sur le nom de personne Maurus. | ||||
MOREL | Sobriquet qui pourrait s'appliquer à celui qui a le teint bronzé comme un maure (More + diminutif -el). C'est le plus souvent un ancien nom de baptême (Maurellus, Morellus), diminutif de Maur. | ||||
MORON | Variante de Mauron. C'est un ancien nom de personne (latin Mauronus, dérivé de Maurus), mais il peut aussi s'agir d'un toponyme : ainsi le Mauron est un hameau à Malleville (12). | ||||
MOSNIER | Nom de métier, il s'agit bien sûr du meunier (latin molinariu). Variante : Mosnié, Monier. | ||||
MOULIN | Fréquent en Ardèche, le nom désigne par métonymie un meunier, ou encore celui qui habite auprès d'un moulin. | ||||
MOUTON | Deux possibilités : soit celui qui est doux ou frisé comme un mouton (également gardien de moutons), soit un hypocoristique du prénom Jacques (Jacquemot, Jamot > Jamouton > Mouton). | ||||
NATTON | On trouve Naton dans la région lyonnaise ainsi que dans le Sud-Ouest. Il devrait s'agir d'un diminutif de Nat, aphérèse de Donat, un ancien prénom issu du latin donatus = donné (à Dieu), ou encore de Bernat (= Bernard). | ||||
NÉGRON | Nom de famille espagnol, dérivé de negro (noir, brun), surnom donné à une personne noire de peau ou de cheveux. | ||||
NICOLAS | Nom de baptême très fréquent comme patronyme. Vient du grec Nicolaus (= victoire + peuple). La forme Nicolas est tantôt française, tantôt castillane. | ||||
NOURRISSON | Le nom est surtout porté dans le Massif Central (63, 42). Rien à voir avec le sens actuel du mot, qui date du XVIe siècle. Au Moyen Age, c'était un terme féminin évoquant l'action de nourrir ou la nourriture, ou encore par métonymie l'ensemble de la famille (y compris les animaux que l'on élève). Difficile de déterminer son sens précis comme nom de famille. | ||||
OLLIVIER | Variante de Olivier : nom de baptême très répandu, du fait de la valeur symbolique de l'arbre : représentant d'abord la sagesse et la paix, il a été aussi associé au Jardin des Oliviers. On pensera enfin au phénomène de mode dû au personnage d'Olivier dans la Chanson de Roland. | ||||
PAGÈS | Issu du latin pagensis, il désigne un paysan riche, par opposition au brassier, paysan pauvre qui ne possède que la force de ses bras. | ||||
PAILLET | Ce pourrait être un toponyme évoquant une meule de paille. En ancien français, outre le sens de balle de blé, le mot a été employé comme adjectif (= de la couleur de la paille). | ||||
PALPACUER | Le nom est porté en Lozère et dans les départements voisins (07, 30). Mot à mot "celui qui tâte le cuir" : surnom possible d'un mégissier. | ||||
PANAFIEU | Surtout porté dans le Gard, le nom correspond apparemment à une colline et un lieu-dit à Calvisson, dans le même département. Variante : Panefieu | ||||
PARAT | Le nom est surtout porté dans la Vienne et la Haute-Loire. Sens incertain. Parat est en occitan une variante de passerat (= moineau), ce devrait être la meilleure solution. Autre possibilité : une forme masculine de parade (= muraille, nom de lieu-dit ou de hameau). | ||||
PARIS | On le considère généralement comme un nom de baptême, issu du latin Patricius, qui correspond à la forme savante Patrice, mais il pourrait bien venir en fait du nom grec Pâris. Il existe en tout cas un saint nommé Paris, qui s'est illustré en Italie au début du IVe siècle, en tuant un grand serpent vénéré par les foules superstitieuses, puis en échappant aux bêtes féroces par lesquelles la population avait voulu le faire massacrer. Evidemment, le nom Paris peut aussi parfois désigner celui qui est originaire de Paris, mais cela semble assez rare. | ||||
PASCAL | Nom de baptême très fréquent au moyen âge. Ce nom a sans doute été donné à des quantités d'enfants nés au moment de la fête de Pâques. | ||||
PASNEL | Ce nom semble correspondre à l'ancien français panel (morceau d'étoffe, haillons) et serait le surnom d'un chiffonnier ou d'un homme déguenillé. | ||||
PELOUX | Rencontré essentiellement dans le Lyonnais, c'est un sobriquet désignant un homme poilu (variante languedocienne ou catalane : Pelous). | ||||
PÉPIN | Il s'agit d'un nom de personne d'origine germanique, Pipin (de formation onomatopéique), popularisé par le père de Charlemagne. | ||||
PERDRIX | Si le rapport avec la perdrix semble évident, le sens précis du surnom est plus difficile à cerner : un chasseur de perdrix ? Celui qui a la voix rauque comme la perdrix ? Peut-être plus simplement un toponyme, lieu fréquenté par les perdrix, terrain pierreux. | ||||
PERRET PERROT |
Diminutif de Pierre, très répandu dans toute la France ou presque | ||||
PETIT | Sobriquet désignant un homme petit (éventuellement aussi le plus jeune de la famille), c'est l'un des cinq noms de famille les plus portés en France. | ||||
PHILIBERT | Nom de personne d'origine germanique, Filiberht (fili = beaucoup + berht = brillant). On trouve souvent ce patronyme dans le Midi. | ||||
PIALOUX | Il désigne celui qui est originaire de Pialoux, le Pialoux, nom de plusieurs hameaux et lieux-dits auvergnats (Puy-de-Dôme surtout). Rencontré dans d'autres régions occitanes sous la forme Pilou, le toponyme devrait avoir le sens de tas de pierres servant de limite, borne, piton rocheux. | ||||
PICARD | Désigne le plus souvent celui qui est originaire de Picardie, mais parfois aussi un ouvrier se servant d'un pic. Il peut s'agir aussi d'un toponyme, assez courant dans le Massif Central. | ||||
PICHOT | Ce nom peut avoir plusieurs interprétations. Il peut s'agir d'un sobriquet désignant un homme petit. C'est également une variante de pichet et un diminutif de pic (outil), les deux dernières acceptions pouvant être considérées soit comme des métonymies (personnes fabriquant ou utilisant ces objets), soit comme des métaphores (dans les deux cas, personnes têtues). Enfin, on n'oubliera pas que Pichot est un toponyme fréquent, variante de Pissot, avec le sens de filet d'eau, source, cascade. | ||||
PINOTEAU |
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PITAVY | Surtout porté dans le Puy-de-Dôme, le nom désigne celui qui est originaire du Poitou. | ||||
POISSONNAT | Diminutif de Poisson : soit on a affaire à une métonymie, et le nom désignera un pêcheur ou un marchand de poissons, soit il s'agit d'une métaphore, et les significations sont innombrables : muet comme un poisson, glissant comme un poisson, les yeux écarquillés comme un poisson etc... | ||||
POLLET | Diminutif du prénom Pol (Paul), même si on peut parfois envisager un diminutif du mot "pol" (coq ) | ||||
PONS | L'un des nombreux noms de baptême les plus répandus dans le Midi, à l'époque médiévale. Du latin Pontius | ||||
PONTIER | A désigné celui qui percevait le droit de péage au passage d'un pont. Variante : Ponthier | ||||
PORTAILLER | Nom porté notamment en Lozère et Haute-Loire, ainsi que dans les départements voisins. Désigne soit celui qui habite près de la porte de la ville, soit plutôt celui qui est chargé de la surveillance de cette porte. | ||||
PORT(AL)E |
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POTY | En Haute-Loire, ce devrait être une variante de Potin : nom de personne (latin Pothinus, sans doute dérivé du grec pothos = passion), popularisé par un évêque de Lyon, martyr à l'âge de 90 ans. | ||||
POUJOL | Variante de Pujol (= petite colline) portée en Languedoc (12, 30, 34). Variantes : Poujols (46, 48), Poujoul (24) |
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POURADIER | Le nom est surtout porté dans le Loiret et le Puy-de-Dôme (variante : Pourradier). Il désigne un producteur ou un marchand de poireaux (occitan porrada = poireau, carré de poireaux). | ||||
POUVROT | Il est tentant d'en faire un diminutif de l'adjectif 'pauvre' (autrefois pouvre), mais c'est en fait un toponyme porté par de nombreux hameaux, notamment en Vendée. | ||||
POYER | C'est une variante de Pouyet (= petite colline). | ||||
PARDON | Porté notamment en Haute-Loire et en Ardèche, c'est un toponyme, dérivé de prada (= prairie). On pensera notamment à la commune de Pradons (07). | ||||
PRAT | Toponyme très utilisé dans la formation de noms de personnes. Vient du latin pratum = le pré. | ||||
PRUDHOMME | Il s'agit au départ du nom composé "preux d'homme", qui désignait un homme loyal et sage. A aussi désigné un homme ayant beaucoup de connaissances. | ||||
QUEYRICHON | Porté en Haute-Loire, c'est un diminutif de "queyre" (= rocher). On trouve dans le même département le nom de famille Queyroche, avec un sens similaire. | ||||
RAOUX | Variante de Raoul surtout rencontrée aux confins de l'Auvergne (07) | ||||
RANC | Variante de Rang (07, 48). De nombreuses solutions sont possibles : toponyme désignant un rocher escarpé; sobriquet appliqué à un boiteux; du moyen-haut-allemand range (allemand actuel Range) désignant un galopin, un garnement; nom de personne germanique Ranco (rank = courbé, sinueux). Précisons que ce nom germanique et le terme occitan signifiant boiteux ont la même étymologie. | ||||
RAVEL | Toponyme au sens incertain souvent rencontré dans le 63. On pourrait avoir affaire à un diminutif du latin rivus (= cours d'eau), ayant désigné au départ un fossé protégeant une fortification, puis une fortification. Le rapport avec l'adjectif "rebelle", désignant une forteresse inexpugnable, est une solution intéressante. |
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RAYNAUD | Nom de personne d'origine germanique Raginald, formé sur les racines ragin = conseil + wald = gouverner. | ||||
REBOUL | On rattache généralement ce patronyme au nom commun occitan rebolh, toponyme qui pourrait désigner un lieu où les eaux sont bouillonnantes. | ||||
REDON | A rattacher au latin rotundus (= rond). Il s'agit d'un sobriquet désignant une homme gros. | ||||
RÉGNY | Toponyme situé dans la Loire | ||||
REY | Un patronyme qu'il faut considérer plus comme un sobriquet que comme un titre de noblesse. En effet, le nom Rey signifie roi, et il est difficile de penser que les ancêtres de tous ces gens aient été rois, sinon au cours de fêtes populaires ou dans des sociétés parallèles (penser au roi de la Cour des Miracles dans N.-D. de Paris). Le nom peut aussi désigner celui qui exploitait des biens appartenant au roi, et non au seigneur local. |
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REYMOND | Variante de Raymond : nom de personne d'origine germanique, Raginmund (ragin = conseil + mund = protection). | ||||
REYROLLES | Désigne celui qui est originaire de Reyrolles, hameaux à Vigeois (19) et à Job (63). Signification incertaine : peut-être une petite rivière. | ||||
RIBOT, RIBAUD | Semble correspondre à l'ancien français ribaud, signifiant homme menant une vie débauchée (penser aussi au vieux français riboter, d'où faire ribote, expression relativement récente). On ne peut cependant négliger l'hypothèse d'un nom de personne germanique, qui serait Ricbald, Ricbold (ric = puissant + bald = audacieux). | ||||
RICHARD | Issu de Ricard : nom de personne d'origine germanique (ric = puissant + hard = dur). A noter que Richard est statistiquement le 6ème nom de famille porté en France durant ce dernier siècle (100.000 naissances environ). | ||||
RIEUTORT | Toponyme désignant une rivière ou un ruisseau (riu, rieu), au cours sinueux. | ||||
RIGAUD | Nom de personne d'origine germanique, Ricwald (ric = puissant + waldan = gouverner). | ||||
RIMBAUD | Variante de Raimbaud, nom de personne d'origine germanique (Raginbald : ragin = conseil + bald = audacieux) | ||||
RIS | Toponyme avec le sens de lieu broussailleux, sous-bois (reis = branche). | ||||
RIVAL | Sens du toponyme : petit cours d'eau (latin rivalis = ruisseau). | ||||
ROBARDET | ou Robardey (Bourgogne, Franche-Comté) : diminutif de Robard, lui-même une variante de Robert. | ||||
ROBERT | Nom de personne d'origine germanique, Hrodberht (hrod = gloire + berht = brillant). | ||||
ROCHE, ROCHETTE |
Plutôt qu'un simple rocher, le mot désigne le plus souvent une fortification construite sur un éperon rocheux (latin roca) | ||||
ROLLAND | Nom de personne popularisé par le héros de la chanson de geste, très célèbre dans la chaîne pyrénéenne (il a donné son nom à de nombreux toponymes). Il est d'origine germanique : Hrodland (hrod = gloire + land = pays). |
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ROLLY |
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ROMIEU | Variante de Romeu, rencontrée dans le 12, le 48, et le 34 : surnom ou nom de baptême utilisé pour désigner un pèlerin (étymologiquement, il s'agit d'un pèlerin allé à Rome, Romaeus, mais nos Romeu devaient aller surtout à Saint-Jacques). | ||||
ROTIVAL | Porté dans le Lyonnais, le nom s'écrit aussi Rotivel. Faut-il y voir un toponyme évoquant une vallée exposée au soleil ? Peut-être, mais dans cette région on attendrait plutôt un adjectif postposé au nom. A envisager éventuellement une déformation du nom de personne germanique Rotbald, attesté sous la forme Rotvald au Moyen Âge dans la région lyonnaise. | ||||
ROUDIL | Nom de personne d'origine germanique, Hrodilo, diminutif formé sur la racine hrod (= gloire). On remarquera cependant que, au moins dans le Rouergue, le mot rodilh désigne la poupée de filasse pour la quenouille. | ||||
ROURE | Tous ces noms renvoient à un arbre, le chêne rouvre (chêne à feuillage caduc, contrairement au chêne vert). Origine : latin robur. | ||||
ROUSSEL, ROUSSET |
Diminutif de Roux : sobriquet désignant celui qui a les cheveux roux, c'est l'un des noms les plus fréquents en France. On peut dans certains cas envisager une variante du prénom d'origine germanique Raoul. | ||||
SABATIER | Nom de métier : fabricant de sabots, de savates. | ||||
SABY | Nom rencontré en Auvergne et dans l'Allier. Variante du nom de baptême Sabin, Savin (latin Sabinus). Le rapprochement avec l'adjectif occitan savi (sage) est possible, mais plus douteux. |
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SAGETTE | Nom rencontré dans le Pas-de-Calais et dans l'Yonne. Surnom donné soit à un fabricant de flèches, soit à un archer ou un arbalétrier (latin sagitta). Il peut aussi s'agir d'un toponyme (bois de saules ou montée abrupte). | ||||
SAINT-JEAN | Désigne celui qui est originaire de l'une des nombreuses localités portant ce nom. | ||||
SAPIN | Il désigne en principe un lieu où pousse le sapin. | ||||
SCHWERTZ | Nom fréquent en Alsace et en Allemagne, signifiant noir, surnom d'après la couleur des cheveux. | ||||
SÉRANGE | Surtout porté dans le Puy-de-Dôme, désigne celui qui est originaire de Sérange (lieu-dit et fontaine à Saint-Ours (63). Il existe aussi un hameau Séranges à Saint-Vallier (71). | ||||
SERIZIER | Désigne celui qui habite un lieu-dit (le) Serizier (le cerisier). | ||||
SIBERT | Nom de personne d'origine germanique : Sigberht (sig = victoire + berht = brillant). | ||||
SICARD | Nom de personne d'origine germanique, Sighard (sig = victoire + hard = dur). Le patronyme est fréquent en Provence, dans le Languedoc et le Roussillon. | ||||
SILVANT | Le nom est surtout porté dans le Doubs. C'est une autre forme du prénom Sylvain (latin silvanus = de la forêt). | ||||
SIMON | L'un des noms de baptême les plus portés dans toute l'Europe. Son origine est l'hébreu shim`ôn (= entendeur). C'est bien sûr le nom originel de saint Pierre, ainsi que celui de l'apôtre Simon le Zélote (ou le Cananéen), qui aurait été crucifié en Perse. |
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SIMONIN | Diminutif formé à partir de Simon. Les Simonet et les Simonnet, souvent originaires de la Creuse, sont aussi présents dans les Deux-Sèvres et la Saône-et-Loire. Les Simonin sont le plus souvent lorrains (54, 88). | ||||
SIMONNOT | Autre diminutif de Simon, caractéristique de la Bourgogne et de la Champagne | ||||
SOUCHON | Toponyme relativement courant dans le Massif Central qui désigne un lieu où il y a beaucoup de souches. | ||||
SOYER | Il s'agit le plus souvent d'une variante de Sohier, nom de personne d'origine germanique : Signarie (sig = victoire + hari = armée). Dans certains cas, c'est cependant un nom de métier, variante de soyeur, soyeux (scieur de long), ou encore ouvrier travaillant la soie. | ||||
TARDY | Du latin populaire tardivus (= lent, tardif). Pourrait désigner un personnage lent, ou encore un enfant dont la naissance a été tardive, à moins qu'il ne s'agisse d'un prénom médiéval. Le nom est fréquent dans la région Rhône-Alpes. | ||||
TEISSIER | Voir Tixier | ||||
TERRAS(SE) | En France, le nom est surtout porté en Ardèche. C'est un toponyme désignant des terrasses aménagées pour la culture, sur les flancs d'une colline. | ||||
TERRIER |
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TESTARD, TESTUT | C'est un dérivé de tête, sobriquet s'appliquant sans doute à une personne têtue. Autre possibilité : celui qui a une grosse tête. | ||||
THÉOLEYRE, THIOLAIRE |
Porté notamment dans la Loire, c'est un toponyme ayant désigné une tuilerie. Variantes : Théolaire, Théolierre, Théolleyre, Thiolière, Thiolières, Thiollière, Thiollières. Les formes Théolier, Thiolier, Thiollier évoquent quant à elles plutôt le métier de tuilier, mais peuvent aussi être des toponymes. | ||||
THÉROND(E) | Désigne celui qui est originaire d'une localité portant ce nom. C'est un toponyme fréquent dans le Massif Central et les régions voisines. On le fait généralement venir du prélatin turo (hauteur), mais en occitan le mot teron signifie source, fontaine, ce qui est apparemment le sens du toponyme. | ||||
THÉRY, THIERRY | Nom de personne d'origine germanique, Theodoric (theod = peuple + ric = puissant). | ||||
THÉVENON | L'un des hypocoristiques correspondant au prénom Etienne. On trouve les Thévenet notamment dans l'Allier et en Bourgogne, tout comme les Thévenin. Les Thévenon sont surtout présents dans la Loire. | ||||
TIXIER | Noms désignant un tisserand, fréquent dans les pays de langue d'oc | ||||
TRÉBUCHON | Apparemment un dérivé de l'occitan trabuc, pour lequel de nombreuses interprétations sont possibles : obstacle, piège, trébuchet, mais aussi comme adjectif, maladroit, nigaud, malpropre. Porté en Lozère, Gard et Hérault. | ||||
TREMO(U)LET | Le nom est porté en Aveyron ainsi que dans la Loire (variante : Trémollet). C'est un toponyme avec le sens de bois de trembles (occitan tremol = tremble). A noter, entre autres, le hameau du Trémolet à Usson-en-Forez (42) | ||||
TRÉMOLIÈRE | Désigne celui qui est originaire de (la) Trémouillère, toponyme évoquant un bois de trembles. Variantes ou formes voisines : Trémouillères (43, 46, 47), Trémouiller (15), Trémoulier, Trémoulière (15, 43), Trémoulières (31, 82), Trémolière (48, 07, 30), Trémolières (12), Trémoillières (31, 82). | ||||
TRÈVES | Patronyme peut-être originaire d'Italie : ville de Trévise en Vénétie. | ||||
TRICAULT | Peut-être le surnom d'un mesureur (le tricot étant la planchette que l'on passait sur les mesures, pour araser les grains de blé). | ||||
TRONEL | Diminutif de Trone, qui désignait au Moyen-Age un peseur (ancien français trosner = peser). | ||||
TROULIER | Désigne celui qui avait la charge d'un pressoir (à huile ou à vin). | ||||
TYRION | Diminutif de Thiry (= Thierry), nom de personne d'origine germanique, Theodoric (theod = peuple + ric = puissant). | ||||
VACHERON | Diminutif de Vacher qui désigne un gardien de vaches. Nom très répandu dans la Loire. | ||||
VALADON | Diminutif de Valade : désigne celui qui habite le lieu-dit (la) Valade, terme occitan désignant un fossé, mais qui peut aussi signifier vallée. | ||||
VALENTIN | Nom de baptême d'origine latine (Valentinus < Valens = fort, vaillant), popularisé par un martyr du IIIe siècle. Des raisons obscures ont associé ce saint à la fête des amoureux depuis le XVe siècle. | ||||
VALETTE | L'un des nombreux noms formés à partir du latin vallis (= la vallée). Ici, le diminutif -ette indique qu'il s'agit d'une petite vallée. | ||||
VALUET | Nom assez rare rencontré dans la Meuse et aux abords de la Normandie. C'est un diminutif de Value (ancien français value = valeur, vaillance) qui a dû s'appliquer à un homme vaillant. | ||||
VÉDRINES | Toponyme omniprésent en Lozère où plusieurs hameaux portent le nom de (la) Védrine, (les) Védrines. Vient du latin veterina (= bêtes de somme). Le mot a pu désigner des chemins empruntés par les bêtes de somme, mais il semble aussi avoir pris le sens de pâturage. | ||||
VEISSIÈRE (VAISSIER) |
Veissière : surtout porté dans le Puy-de-Dôme, c'est un toponyme désignant un bois de noisetiers (occitan vaissa = noisetier). Variantes : Veissiaire, Veissières, Veissierre. Formes voisines : Veissaire (15), Veisseire (43), Veisseix (19), Veisseyre (15), Veissier (15). Voir aussi les formes commençant par Veys-, Vays-, Vais-. | ||||
VENET | Il pourrait s'agir d'un toponyme qui semble évoquer une haie vive. De nombreux hameaux de la Loire et du Rhône s'appellent Venet, le Venet. A noter aussi un dérivé du verbe d'ancien français veneter (= vendre au marché). | ||||
VERDIER | Un nom fréquent dans la France méridionale, qui désigne un verger (latin viridiarium). | ||||
VERDON | Désigne celui qui est originaire d'une localité appelée (le) Verdon, toponyme évoquant apparemment un endroit verdoyant. | ||||
VERNAZ | Equivalent savoyard de Verne, toponyme évoquant l'aulne (origine gallo-romane vernu). | ||||
VERNET | Le nom désigne un bois planté d'aulnes. Il peut aussi désigner une personne originaire de l'une des communes portant ce nom. | ||||
VÉRON | Considéré parfois comme un surnom donné à celui qui a les yeux vairons, mais il s'agit dans la plupart des cas d'un ancien nom de baptême, popularisé par saint Véron, saint obscur qui serait un descendant de Charlemagne. Troisième piste : le véron (ou verron) était aussi au Moyen Âge un autre nom du verrat . | ||||
VEYRET,VEYRUNES | Diminutif de Veyre : toponyme avec le sens de terre inculte (sans doute formé sur le prélatin vara). | ||||
VÉZARD | Sans doute un surnom donné à un personnage rusé, trompeur (en ancien français : vezier = ruser, tromper, du latin vitiare = corrompre). | ||||
VIALA, VIALLA | Forme occitane, surtout du Massif Central, correspondant au nom ville. Formé sur le latin villa, ce nom désigne d'abord un domaine, puis une ville ou un village. Variante : Viale, Vialle | ||||
VIDAL | Le nom vient du latin vitalis = lié à la vie. De nombreux martyrs ont porté ce nom, mais le succès de Vidal se justifie surtout par son lien étymologique avec la vie, la naissance, et sans doute le baptême. | ||||
VIGIER | Nom désignant la fonction de viguier, officier de justice (du latin vicarius). | ||||
VILLENEUVE | Forme française et castillane correspondant au catalan Vilanova. Désigne celui qui est originaire de l'une des nombreuses localités espagnoles portant ce nom (= la ville neuve). | ||||
VILLETTE | Désigne celui qui est originaire d'une localité appelée (la) Villette, toponyme très répandu qui désigne au départ un petit domaine, puis un petit village. | ||||
VINCENS | Nom de baptême issu du latin vincens (= qui triomphe). Saint Vincent aurait été martyrisé en Espagne en l'an 304, lors des persécutions ordonnées par Dioclétien. Il résista à de nombreux supplices, dont le plus connu est celui du gril où on tenta de le faire brûler en ajoutant du sel sur ses plaies. Il ne se résolut à mourir que lorsqu'on eut décidé de l'étendre sur un lit douillet. |
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WELSCH | Variantes : Walsh, Welch, Welche. Sens d'étranger (germanique walah) | ||||
ZAMBAUX | Ce nom semble renvoyer à un nom de personne d'origine germanique qui pourrait être Isambaud (isan = fer + bald = audacieux), à moins que ce ne soit un hypocoristique d'Isabeau. | ||||