Sitation et Appellation
Une barrière - Le sommet
Un ancien glacier
Un climat montagnard
La lande
La forêt
La prairie
Les tourbières
Les névés

Fourme,
jasseries
et burons

Les Monts du FOREZ

Un climat montagnard

Selon des relevés portant sur 6 années, la moyenne des températures reste négative pendant plus de 3 mois,
le nombre des jours de gel atteignant 200. Contrairement à une opinion répandue, les températures minimales sont souvent plus basses dans les plaines environnantes. Ce phénomène d' inversion thermique est très fréquent et atteint parfois des valeurs spectaculaires : le 29/11/1979, le thermomètre marquait 12°C à Pierre-sur-Haute contre - 6,8°C à Montbrison (400 m) !
Il s'explique par l'accumulation d'air froid, dense, dans la plaine du Forez, difficilement évacué
en raison du caractère fermé de la cuvette.
La présence de brouillard dans la plaine, alors que les sommets sont ensoleillés, souligne cette inversion.
Les sommets sont fréquemment noyés dans le brouillard et dans les nuages : ils reçoivent de 1200 à 1700 mm d'eau par an.


L'enneigement
reste long (175 jours),
régulier et souvent tardif : la couche de neige
est fréquemment plus épaisse en avril qu'en janvier.
Les congères subsistent habituellement jusqu'en juin,
parfois même en juillet.

Une légende veut même qu'au XIX° siècle,
pendant le petit âge glaciaire, certaines aient subsisté
tout l'été : il est difficile toutefois
d'accorder une valeur à ces dires...
D'autre part, le vent en général demeure
un phénomène dominant.


Paysage hivernal sur la lande forézienne

On comprend dès lors que les archives révèlent de nombreux témoignages de personnes égarées dans la lande,
perdues et retrouvées mortes sur les Hautes Chaumes lors des tempêtes de neige ou dans le brouillard en hiver.
Le dernier homme retrouvé mort, les membres gelés, remonte à l'hiver 1999/2000.

Au froid, aux précipitations, au brouillard, à la neige, au vent, s'ajoutent la solitude et l'immensité du plateau, totalement dénudé,
sans aucun repère pour le regard, oppressant, hostile...
mais ô combien agréable à parcourir ... à la belle saison !
(cartes IGN au 1/25000 n° 2731 et 2732, toutes deux ouest et est)




Moutons à l'estive, système pastoral séculaire

La lande

Sur les croupes où le drainage est suffisant, les sols sont
des rankers peu évolués : terre de bruyère où croissent la callune (fausse bruyère), le carex, la myrtille, le genêt poilu ou le nard. Là où rien n'arrête le vent, le promeneur trouvera également d'autres plantes moins fréquentes comme la gentiane, l'arnica, l'aconit, voire le lys martagon.
Il s'agit donc d'une lande et non d'une prairie de type alpin.
Le botaniste pourra relever la présence du
bouleau nain
(Betula nana),
relique végétale de l'âge glaciaire
ne dépassant pas 50 cm et le lichen d'Islande.