Le sciage en long
Pourquoi émigraient-ils ?
Avant le départ
Le départ - L'arrivé
e
Organisation du travail
Le retour
Déclin de cette activité
Chanson
Poème
Les scieurs de long
Puissent, ces pages, honorer la mémoire de ces laborieux ouvriers !

" L'histoire des scieurs de long est peu ou mal connue. C'est qu'ils n'ont pas laissé d'hommes célèbres, pas plus que d'édifices ou de monuments classés. Ils n'ont pas appartenu aux compagnons du Tour de France ou autres confréries, ils n'étaient pas organisés en syndicats. Leur métier ne nécessitant pas de long apprentissage, ni de connaissances techniques,
ils n'ont pas eu de grands maîtres. Et pourtant, ils ont participé à la construction du château de Versailles
et du Paris d'Haussmann ! "
(Annie ARNOULT -La Grande Histoire des scieurs de long)



Bas-relief gallo-romain,
servant de stèle funéraire

Le sciage en long
La technique du sciage à bras remonte
aux Gaulois...Une fois l'arbre abattu par
les bûcherons, sa bille était ensuite débitée à la main et dans le sens de la longueur, par les scieurs de long, de manière à obtenir planches, chevrons, poutres etc. Généralement, ils installaient leur chantier au beau milieu de la forêt,
car il était plus simple de transporter des planches que des grumes !
Aux sédentaires, s'ajoutaient de très nombreux migrants auvergnats, foréziens, limousins, vellaves et aveyronnais...
toute une population d'hommes
originaires du Massif Central.
Ce phénomène migratoire, d'une importance insoupçonnée, a duré près de cinq siècles, avec un apogée
au cours du XVIIIe.





Parallèlement au sciage manuel, s'est ajouté
le sciage mécanique,
dans les années 1100 : il utilisait l'énergie éolienne
ou comme ici, la houille blanch
e

Pourquoi émigraient-ils ?
Tous quittaient leur village
par nécessité
, la pauvreté les chassant de chez eux. Un sol médiocre et un climat rude - donc une période hivernale sans
activité - donnaient des récoltes insuffisantes. Une forte démographie (malgré la mortalité infantile et épidémique)
et de nombreux impôts (royaux, seigneuriaux, ecclésiastiques) aggravaient leur situation. Partir...c'était une bouche de moins à nourrir, pour les plus miséreux!...

Scieurs dans Le Velay : les Auvergnats
préféraient le chevalet à 2 pieds

Avec la Révolution, beaucoup de jeunes préféraient déserter pour échapper à la conscription : ils s'expatriaient alors dans quelques forêts lointaines.
Le cultivateur espérait aussi ramener un pécule qui lui permettrait d'acheter quelques arpents de terre supplémentaires... Les histoires du grand-père racontées aux veillées, avec tous les détails sur ses exploits d'antan et sur ses pérégrinations, incitaient les garçonnets à partir. Aussi, "aller à la scie" est devenu une véritable tradition. Les scieurs ont ainsi essaimé dans presque tout le pays.