Le sciage
en long
Pourquoi émigraient-ils ? |
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Les scieurs de long
Puissent, ces pages, honorer la mémoire de ces laborieux ouvriers ! |
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" L'histoire
des scieurs de long est peu ou mal connue. C'est qu'ils n'ont
pas laissé d'hommes célèbres, pas plus que d'édifices ou de monuments
classés. Ils n'ont pas appartenu aux compagnons du Tour de France ou
autres confréries, ils n'étaient pas organisés en syndicats. Leur métier
ne nécessitant pas de long apprentissage, ni de connaissances techniques, |
Bas-relief gallo-romain, servant de stèle funéraire |
Le
sciage en long |
Parallèlement au sciage manuel, s'est ajouté le sciage mécanique, dans les années 1100 : il utilisait l'énergie éolienne ou comme ici, la houille blanche |
Pourquoi émigraient-ils ? Tous quittaient leur village par nécessité, la pauvreté les chassant de chez eux. Un sol médiocre et un climat rude - donc une période hivernale sans activité - donnaient des récoltes insuffisantes. Une forte démographie (malgré la mortalité infantile et épidémique) et de nombreux impôts (royaux, seigneuriaux, ecclésiastiques) aggravaient leur situation. Partir...c'était une bouche de moins à nourrir, pour les plus miséreux!... |
Scieurs dans Le Velay : les Auvergnats préféraient le chevalet à 2 pieds |
Avec
la Révolution, beaucoup de jeunes préféraient déserter pour échapper à la conscription : ils s'expatriaient alors dans quelques forêts lointaines.
Le cultivateur espérait aussi ramener un pécule qui lui permettrait d'acheter quelques arpents de terre supplémentaires... Les histoires du grand-père racontées aux veillées, avec tous les détails sur ses exploits d'antan et sur ses pérégrinations, incitaient les garçonnets à partir. Aussi, "aller à la scie" est devenu une véritable tradition. Les scieurs ont ainsi essaimé dans presque tout le pays. |